@Jean J. MOUROT
J’aurais compris une grève après la prise de fonction de Lejeune
La liberté d’informer
et une presse libre, ce ne sera jamais une question simple, dans aucun « système »
politique. Toujours un combat permanent, contre les politiques, contre les
financiers propriétaires, contre les idéologies concurrentes.
Les
journalistes, s’ils veulent mériter leur titre, doivent d’abord être des
combattants courageux, tous azimuts, ce qu’ils ne sont pas toujours (on les
comprend, faut nourrir la famille).
Ce ne sera
jamais une question simple d’abord parce qu’il n’existe pas et n’existera
jamais de modèle indiscutable d’information libre et indépendante. Tout au plus
peut-on se mettre d’accord sur des comparaisons.
A titre d’exemple,
les gens constatent en général une plus grande ouverture et une meilleure prise
en compte des faits dans la presse mainstream américaine comparée à la
française. C’est vexant, humiliant même compte tenu de notre histoire mais c’est
ainsi.
Au lieu de
faire la chasse aux journalistes non conformes, les centaines de benêts qui ont
signé la pétition anti-Lejeune feraient mieux de s’interroger sur les causes de
cette médiocrité relative de notre presse mainstream.
L’une des
causes réside sans doute dans nos écoles de journalisme qui sont des creusets
de mise en conformité idéologique où l’on apprend que l’on ne peut
raisonnablement s’opposer à l’UE, discuter notre appartenance à l’OTAN sans
mettre en danger notre « système » et donc trahir au profit d’une
puissance qui ne nous veut pas du bien (la Russie par exemple). Du coup, il en
résulte chez nous un « journalisme » militant d’inspiration
soviétique, qui ne peut tolérer de déviance idéologique (X.Lejeune).
Faire une
loi pour protéger les journalistes (des financiers actionnaires, des politiques …) ? Je n’y
crois pas beaucoup car l’oligarchie (alliance CAC40, politiques, magistrats
centre gauche, franc maçonnerie comme guide idéologique, Etat profond) conserveront la maîtrise des écoles de journalisme et de la profession
journalistique. Ils ont pour ce faire mille moyens de pression.
La seule
solution : des journalistes courageux. Ce courage est un critère de la
bonne santé démocratique d’une société dans son ensemble. Un exemple : le journaliste
américain Max Blumenthal dans sa déposition au CS de l’ONU. On a du mal à
imaginer un journaliste français avec le même discours et dans le même rôle. Un autre exemple : les débats à propos du 11/09 aux USA, débats étouffés en France. On a encore du boulot pour se mettre au niveau des USA en termes de liberté de la presse et des médias audiovisuels ...