@gruni
La confusion que j’évoquais était celle entre négocier et capituler. On est d’accord que l’Ukraine n’a pas à se soumettre sans condition, autre chose est de chercher des compromis. En l’occurrence, cela débordera du simple conflit frontalier entre Russie et Ukraine, mais une recherche de stabilité régionale et plus largement européenne.
Vous jouez entre les mots en parlant d’ultra et d’extrême, ce sont des synonymes. Cela ne s’applique pas à la topologie des bancs au palais Bourbon, mais au caractère outrancier de l’idéologie. Il y a eu des époques où l’UMP n’avait aucun groupe à sa droite à l’assemblée, est-ce que le parti chiraquien de 2002 était alors à l’extrême droite ? non.
Ceci étant, voilà que vous classez l’euro-libéral Raffarin au rang d’activiste pro-russe, parce qu’il est un peu moins aligné sur les Yankees. Alors certes, l’époque chiraquienne était plus multilatéraliste que désormais, même Sarko avait parfois pris cette voie, malgré son initial alignement pro-américain.
Concernant Poutine, prenez en compte la dérive progressive de tout pouvoir autoritariste : au début -comme Bonaparte- il y a le temps de la reprise en main et relance, puis la grosse tête -Napoléon empereur-. VP a été d’abord considéré comme exemple de défense de l’intérêt national de son pays malgré l’autoritarisme et la prévarication, il est ensuite sorti de route, même Macron à mentionné ce changement.
Je ne pense pas qu’il y a la moitié du quart d’une demi-sornette dans cela, il faut sortir des ornières de l’inconditionnalité à un camp ou à un autre, la réalité est faite de nuances de gris... Les sornettes ultrakiévistes de LCI valent bien les sornettes ultrakremlinistes du Réseau international.