Le problème des lois autour de la laïcité, c’est qu’elle(s) ne sont pas égale entre le religieux et le non-religieux.
Légalement, le prosélytisme sur les lieux publiques est autorisé sauf s’il trouble l’ordre public, et l’ordre public, ça dépend de ceux qui sont autour.
Le prosélytisme étant quand même une manière « positive » de parler de la religion (sinon tout le monde la fuierais), il n’y a pas de raison que la manière « négative » de parler de la religion, au travers par exemple la profanation des textes ou les blasphèmes, soit plus autorisé. Car après tout, on peut considérer que la religion est une opinion et en tant que tel, est autorisé si elle ne trouble pas l’ordre public.
Et donc de manière identique, les discours anti-religions sont autorisés s’il ne trouble pas l’ordre public, ç’est à dire là aussi les gens autour. Or dans le cas de certains actes tel que les profanations filmés et les journaux relayés par les médias, les gens autour c’est tout le monde, puisque c’est généralement l’objectif de ces actes : qu’ils soient visibles par tous. D’où la raison pour laquelle ils devraient être interdit puisqu’il y a trouble à l’ordre public.
Certains rétorqueront en disant :« mais la liberté de penser...gna...gna...gna...on devrait protéger les gens, etc... » ; La réalité c’est que, n’ayant pas le moyen de mettre un flic derrière chaque personne offusquée, ce n’est pas applicable. Il reste donc 4 solutions :
- Soit on interdit certaines idéologies/religions pour qu’on continue joyeusement de pouvoir insulter qui on veut sans réponse en face, mais dans ce cas qu’on arrête la farce de la laïcité.
- Soit on autorise tout et on compte les morts et les vengeances jusqu’à la guerre.
- Soit on autorise tout et on flique/filme un maximum de gens pour éviter les morts. Etant donné que chaque évènement un peu trouble amène un flicage supplémentaire de l’Etat, on va doucement vers cette solution à la Orwell.
- Soit on applique le principe de la décence commune qui a fonctionné pendant des centaines d’années, et qui ne nous empêche pas de continuer à profaner/insulter/blasphémer mais en privée. Car après tout, qu’est ce qu’on en a à foutre que vous croyez ou pas ? (Et si dieu existe, il saura si vous êtes sincère ou pas...)
Personnellement, et pour ma tranquillité, j’opte pour la dernière solution.