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Commentaire de SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

sur L'Ukraine au bord de l'effondrement


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@Hector

La trahison des élites est passée inaperçu à la vigilance des français et pourtant ils ne se sont pas gênés pour agir ...

Voilà ce que pensait Pierre Bourdieu.. Aujourd’hui, l’Europe n’est pas une communauté de valeurs, mais une communauté d’intérêts où l’individualisme l’emporte chaque jour davantage sur le bien commun, à l’image d’une société américaine souvent décriée, mais de plus en plus imitée.

En 2005, les peuples français et néerlandais avaient refusé par référendum le projet de traité constitutionnel européen.
Le 4 février, au mépris de cette décision souveraine, le gouvernement veut faire adopter par le Parlement le texte, à peine modifié.
Contre ce mépris de la démocratie, de nombreuses organisations appellent à manifester à Versailles.

Le Conseil européen de Lisbonne des 18 et 19 octobre 2007 a adopté un nouveau traité européen. Élaboré en catimini, ce traité nous a été présenté par Nicolas Sarkozy comme «  un traité simplifié, limité aux questions institutionnelles  ». Loin d’être simplifié, ce traité comporte plusieurs centaines de pages avec 359 modifications des traités existants, treize protocoles et quelques dizaines de projets de déclarations ayant la même valeur juridique que les traités. Loin de le limiter aux questions institutionnelles, ses rédacteurs en ont fait une copie illisible du Traité constitutionnel européen (TCE) qui a été rejeté par les Français et les Néerlandais en 2005.

Pourtant, le président de la République veut le faire adopter par voie parlementaire, sans consulter les citoyens. Il réunit les parlementaires français en Congrès à Versailles le 4 février 2008 pour modifier la Constitution française et permettre la ratification du nouveau traité par le Sénat et l’Assemblée nationale. Bien que des dizaines de parlementaires aient annoncé leur intention de rejeter ce vote, cette modification risque d’être validée, alors que l’opposition de seulement 2/5e des parlementaires pourrait la bloquer et imposer au président un référendum.

En 2005, le peuple se serait mal prononcé  !

En 2008, doit-il se taire  ? A dix jours du Congrès, aucun débat public sur les enjeux de ce traité n’a été lancé par les pouvoirs publics. Les grands médias, lorsqu’ils évoquent le sujet, se contentent de brefs gargarismes sur la relance de l’Europe grâce à un « mini-traité ». Les débats rendus possibles par une large mobilisation citoyenne en 2005 sont bien loin aujourd’hui. L’idée selon laquelle on pourrait refuser l’orientation libérale de la construction actuelle de l’Union européenne, ou être pour une Europe sociale, est totalement ignorée. Nos dirigeants l’ont compris, on ne peut faire confiance au peuple pour construire l’Europe qu’ils nous proposent  ! Ils ont donc tout simplement décidé de nous bâillonner.

Un jour de congé pour la démocratie

Le vote à Versailles sera le point d’orgue de cette forfaiture démocratique



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