@moderatus
S’il n’y avait pas de gros problèmes de prospérité économique (désindustrialisation, délocalisations, dumping du fait de l’U€... ) et j’en passe nous n’en serions pas là.
Je dois être votre cadet, de pas bien loin, juste pour dire que nous avons été témoins vous et moi de cette période, de cet effondrement de l’économie après une courte période de prospérité appelée « les trente glorieuses ». Les chiffres sont là, réalité visible, très visible, souffrances pour nombre de nos concitoyens. J’habite dans une petite ville du nord à l’ouest de Lille, trois siècles d’histoire et de prospérité économique (culture, le lin puis l’arrivée du coton), filatures, tissages, teinturerie, confections, bref tout de A à Z en local, comme à Roubaix, Tourcoing... dont il ne reste à peu près rien ou si peu de cette vaste industrie. On en a fait des petits musées de cette grande Histoire, pareil que pour les puits des mines ...

Oui jusque dans les années 70 il suffisait de traverser la rue pour travailler
J’entends bien votre discours, celui de certains de vos commentateurs, ok il y a des différences culturelles qui n’aident pas, mais rien n’interdit de créer des « ponts » entre elles.
Ce n’est pas le fond du problème à mon sens, nous sommes tous peu ou prou pas épargnés par cette dynamique de la mondialisation et de ce matérialisme sans âme qui est très récent. D’un autre côté nous n’avons pas tous la même résilience devant cette adversité que vous vouliez la reconnaître ou ne pas la voir, et que nous subissons pareillement.
Nous ne pouvons nous épanouir que sur des terrains propices, fertiles, exactement comme pour les légumes de votre potager. Si nous, pas tous bien sûr les classes moyennes restent avantagées (pour combien de temps encore ?), prenions conscience que nous souffrons des mêmes maux, celui de la paupérisation, matérielle et spirituelle, celui de l’annihilation de la conscience sociale... bref que le seul moyen qu’il nous reste pour combattre ce nouveau léviathan technocratique reste la solidarité au-delà de nos différences, alors nous aurions une chance de ne pas nous faire engloutir, et dévorer.