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Commentaire de Claude Courty

sur L'économique & le vivant


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Claude Courty Claude Courty 18 août 2023 17:43

@JPCiron

Contrairement à votre affirmation, il existe bel et bien une échelle commune aux économies primitives et actuelle. Elle est celle des ressources nécessaires à leur fonctionnement, dont nous savons que l’humanité a consommé en 2023, en moins de six mois, ce que la Terre lui offrait pour l’année entière .

Dans les sociétés primitives comme dans la moderne, chaque être humain s’est toujours distingué par les hasards de sa naissance et son héritage génétique, social et culturel, quels que que soient les aléas de son existence par la suite. Et ça a été le cas des sociétés primitives tant qu’elles ne se sont pas exonérées de la loi de sélection naturelle, dont l’effet majeur était d’en réguler la démographie – comme pour les autres espèces, jusqu’à ce que l’homme s’en mêle –, avec toutes conséquences sur leurs besoins et la gestion des ressources nécessaires à leur subsistance.

Puis l’économie est devenue un système au service et aux mains de l’homme. C’est ainsi qu’elle a perdu son caractère naturel, au sens premier du terme, par l’exercice de la volonté humaine et de sa capacité de toujours améliorer sa condition qui le distinguent des autres espèces animales, et qu’il l’a organisée, depuis l’extraction jusqu’à la transformation et la consommation des ressources propres à satisfaire ses besoins, puis leurs échanges, dépassant le troc par l’invention de ce facilitateur que furent et demeurent les monnaies et autres moyens de paiement.

Depuis, sous l’effet d’un progrès scientifique et technique considérable, ayant favorisé un accroissement incontrôlé de sa population, assorti de ses besoins, vitaux et superflus, est apparue la mondialisation, qui n’est rien d’autre qu’une économie démesurée, achèvant le pillage de la planète.

L’histoire de l’humanité se confond de la sorte dorénavant, chaque jour plus étroitement, avec celle de l’indissociable binôme population/économie, celle-ci étant conditionnée par celle-là, et non l’inverse.


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