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Commentaire de Hervé Hum

sur Ces polémiques stériles qui prennent la place de la Pensée


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Hervé Hum Hervé Hum 25 août 2023 14:27

@Jean Keim et Francis, agnotologue

perso, j’aurai plutôt écrit « polémiques stériles qui occupent le temps de cerveau disponible.

J’ai lu le lien contenant la citation de Bretcht, cela dit, il commet une faute, celle de ne pas voir que ce qui peut si facilement court-circuiter la raison d’une personne, c’est de faire passer la passion devant la raison. D’une certaine manière et malgré son constat juste, il ne voit pas que la différence est entre le sens de cogitation, partant de la raison pour justifier la passion, face au sens inverse qui consiste à faire plier la passion face à la raison.

Autrement dit, le scientifique qui par définition cherche la raison propre à ce qui anime la matière, devra faire reposer sa raison sur la logique causale, maîtresse des lois de l’Univers physique, sans quoi il ne pourrait pas étudier aucun domaine de la nature et émettre une quelconque théorie la respectant et où son imaginaire se heurterait à un mur infranchissable. Il doit donc laisser de coté la raison de la passion et n’avoir que la passion de la raison, dont je le répète, la logique causale est a maîtresse absolue.

A contrario, les relations humaines échappent ; a priori, au dictat de la causalité, parce que ce que nous confrontons est d’abord nos imaginaires devant la causalité. De fait, nous mettons en avant la raison de la passion qui n’a aucun obligation à suivre la causalité, mais au contraire, peut en faire ce qu’elle veut en »raison« de son propre imaginaire. C’est exactement le processus que décrit Bretch dans son constat, sans pour autant pouvoir lui donner une structure logique élémentaire, c’est à dire, en strict respect de la causalité (mais peut on lui reprocher ce que même encore aujourd’hui les plus grands savants se refusent de voir ?).

Bref, la passion permet seule de manipuler les cogito de personnes qui en dehors d’elle auraient un raisonnement logique qui chercherait toujours à suivre la raison et non pas à la dominer. Qui permet de voir des savants d’une très grande intelligence, tomber dans des raisonnement simplistes et comme il le dit »moyenâgeux« , permettant donc à des êtres avec une intelligence moyenne voir faible les persuader de les suivre sur la base d’une raison le plus souvent absurde et contraire à la logique élémentaire.

Mes commentaires sont pratiquement tous construit en respect de la logique causale (sauf lorsque je me fourvoie moi même par passion) et où je peux constater que mes contradicteurs finissent toujours par rompre avec la raison et ne plus vouloir poursuivre la discussion, pour pouvoir rester dans la raison de leur propre passion, c’est à dire, où leur imaginaire peut continuer à dominer la raison.

Car comme je ne cesse de l’écrire, même un Dieu tout puissant se doit de se plier à la raison pure ou causalité et n’a d’autre choix que celui de renoncer à la réalité et donc, de rester dans son seul imaginaire.

Par exemple (parmi tant d’autres), la passion de la raison explique que la nation et avant elle le royaume n’a d’autre fonction que de permettre à une minorité possédante d’exploiter et d’obtenir la soumission volontaire des êtres afin de l’exploiter et d’être nourri par elle, pour autant, ces mêmes exploités voulant s’affranchir de cette domination, sont les premiers à défendre l’instrument de leur propre servitude. Tout simplement parce que la passion domine la raison et leur interdit formellement d’écouter la raison qui est contraire à leur passion néfaste et tant mortifère depuis des milliers d’années et dont toutes les guerres et menaces de guerres actuelles sont basés.

Mais pour cela, il faut obligatoirement admettre que si l’imaginaire est propre à chaque être (peu importe qu’il se laisse manipuler par un autre imaginaire), la réalité est le lieu commun de tous les imaginaires, sans cela, il ne peut pas exister de réalité et chacun est alors »prisonnier" de son seul imaginaire, sans pouvoir communiquer avec autrui, car par définition, les conditions d’existence de toute communication est de se doter d’un langage commun, quel que soit le support.

Bref, la fin ne justifie pas les moyens, elle les nécessites, car l’être n’a de choix que des buts ou finalités qu’il se propose d’atteindre, mais pas des moyens dans la réalité physique qui obéit à la causalité et elle seule.


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