Le président de la République est supposé être le garant des institutions, selon Chirac lui même. Plus particulièrement, il est le garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire (article 64 de la Constitution).
Or, il fait amnistier, au titre de la loi du 6 août 2002, que sa propre majorité à voté (probablement à son instigation, et notamment pour G.Drut. Cela était assez évident, déjà à l’époque), un délinquant condamné à 15 mois de prison avec sursis et 50000 € d’amende dans l’affaire des marchés publics d’île de France, dans laquelle Chirac a trempé.
Chirac, en effaçant la trace de cette condamnation, est en train de protéger un de ces complices. Pire, il ridiculise les institutions françaises (ou ce qu’il en reste après son passage), dont il n’a plus que faire, puisque tout semble perdu.
Sans compter que, pendant ce temps, quelques étudiants se sont vus condamné à de la prison ferme (et pour certains expulsés ou condamnés à une interdiction du territoire français) pour des actes qui me semble bien moins répréhensibles que l’abus de bien sociaux, la corruption, la prise illégale d’intérêts, le trafic d’influence et le favoritisme dans l’attribution des marchés publics.
Parce que ces actes représentent un détournement de l’argent que les contribuables ont « consenti » à verser à l’état ou aux collectivités territoriales sous forme d’impôts. Pendant ce temps , nous entendons sans cesse des avertissements sur la dette publique, sur les déficits et sur la nécessité pour les salariés de se serrer la ceinture ou d’accepter des conditions de travail moins favorables. Dans quel monde vit-on ?
Entre ceci et l’affaire Clearstream, l’agonie interminable du système chiraquien est une véritable plaie pour la France. La morale personnelle et la responsabilité doivent devenir des valeurs fortes en politique.
Elias