@Gollum voici l’avant-propos :
Quelques
notes de peinture,...
Rendre
un objet, un paysage, un visage n’est pas simplement le cueillir,
le dérober à sa création première. Tendre à sa maîtrise comme
un enfant dans un pré vole une pomme sur son passage.
C’est
au contraire lui donner une seconde vie, lui restituer une lumière
qu’un regard souvent trop éteint avait délaissé.
Le
crime est dans la confusion.
Découvrir
l’objet, dégager son espace, accomplir sa ligne, chercher ses
angles, accorder ses couleurs, épouser son ombre,...c’est aussi
le libérer, préserver son mystère.
L’objet
s’est donné,...un instant.
Il
peut à présent s’évader, ou mourir, encore. L’esquisse à
naître lui ressemblera peut-être, mais de si loin.
L’essentiel
est dans sa rencontre, sans laquelle rien ne s’accomplit.
Si
l’objet, même préfiguré n’est pas au rendez-vous, les
retrouvailles sont décevantes, la galerie des souvenirs se peuple
de fantômes, l’air s’emplit d’échos, de bavardages
enguirlandés.
l’objet
parfois se nargue d’une présence, mais la rencontre est amère,
la danse macabre, le sang se détache mal du pinceau, la ligne se
casse, l’objet se désarticule, grimace, l’espace se tord,
l’ombre s’évade. La maîtrise échoue et l’objet se venge.
On
crie au scandale ou au génie.
Si
Dieu est une création à l’image de l’homme, celle-ci n’en est
bien souvent que le négatif. Le développement de la pellicule
(petite peau) suppose une aptitude particulière qui elle seule
laissera se déployer une certaine une certaine idées des
« RETROUVAILLES ».