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Commentaire de Grincheux

sur Guerre en Ukraine : le poids de l'histoire, le choc du présent. Et l'avenir ?


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Sirius Grincheux 5 septembre 2023 11:19

@Olivier Perriet

Oui, autre chose.

La guerre qui se déroule actuellement en Ukraine est l’illustration de l’imposture que sont les notions de « communauté internationale » et de "droit international" que la Russie n’arrêtrait pas de violer selon les dires de nos dirigeants.

Le rattachement de la Crimée à la Russie en 2014 est présenté dans la plupart de nos médias comme l’événement qui a réactivé la guerre froide entre l’Occident et la Russie. Or les relations s’étaient dégradées bien avant :

  • condamnations par les Occidentaux des guerres de Tchétchénie au milieu et à la fin des années 1990,

  • bombardements de l’OTAN contre la Serbie en 1999,

  • intervention des États-Unis et de la « coalition des volontaires » en Irak en 2003,

  • soutien américain et européen à la Révolution des Roses géorgienne en 2003 et à la Révolution orange ukrainienne en 2004,

  • guerre russo-géorgienne en 2008,

  • conflits libyen et syrien dans les années 2010…

Ces épisodes avaient déjà intensifié les tensions entre Moscou et ses « partenaires occidentaux » bien avant 2014, et pour la Russie (et d’autres), ils mettent en évidence le fait que les Occidentaux se sont affranchis du droit international, ou en ont fait l’interprétation qui les arrange : face je gagne, pile tu perds.

En plus, « l’ordre international » assuré par l’ONU des années 1945 aux années 1990 n’existe plus. La « crise de Crimée » n’a fait que renforcer et accélérer un processus de dégradation qui était déjà entamé.


Rappel : la Russie considère que la réunification de l’Allemagne a été en fait une annexion de la RDA par la RFA et, pour argumenter sa dénonciation d’un "deux poids deux mesures", elle s’appuie sur cette déclaration de Wolfgang Schäuble, le ministre de l’Intérieur de la République fédérale chargé de la négociation du traité d’unification :

« Il s’agit d’une entrée de la République démocratique dans la République fédérale, et non pas du contraire. […] Ce qui se déroule ici n’est pas l’unification de deux États égaux. »


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