@l’Auteur
C’est un enfonçage de porte ouverte.
L’UE, les commissions successives , les majorités parlementaires et son administration ne font que suivre les préceptes fondamentaux qui ont participé à sa création.
Rappel des 4 fondamentaux :
libre circulation des capitaux
libre circulation des marchandises
libre circulation des travailleurs
concurrence libre en non faussée
Si on observe toutes les actions réalisées depuis sa création, l’UE est strictement restée sur la ligne des 4 fondamentaux.
Il n’y a pas de forfaiture particulière envers les citoyens, dans la mesure ou les principes qui ont été proposés ont toujours été respectés.
Les traités successifs ont été établis exclusivement sur ces 4 fondamentaux Quoiqu’on en dise , les exécutifs divers qui ont été élus dans les différents Etats les ont strictement approuvés.
Les quelques référendums contrariants ont été « effacés » par des voies conformes aux règles législatives dans la mesure ou ces expressions n’ont pas de caractère exécutoire mais simplement éthiques.
Les questions sociales et sociétales sont toujours subordonnées aux 4 fondamentaux.
Les 4 fondamentaux impliquent d’un manière incontournable un fonctionnement politique libéral dans lequel la question sociale n’est vue que sous un aspect de compensation des conséquences négatives sur les citoyens électeurs.
Le corollaire de la politique libérale est l’attachement à un Etat de droit dans un contexte de démocratie constitutionnelle.
Ceci est ni plus ni moins que le fonctionnement de l’UE et il n’y a pas d’argument législatif qui permet d’étayer le contraire.
Au moment des différentes étapes de la construction Européenne , très peu de dirigeants politiques ont perçus toutes les conséquences des principes fondamentaux et de ses corollaires. D’une manière générale la construction de l’UE a bénéficié en permanence d’un préjugé favorable dans les opinions Européennes.
Le fait que les partis pro européens , qu’ils soient nationaux ou relevant de l’assemblée de Bruxelles, et qui sont en majorités aux affaires sont tous en phase avec les fondamentaux et leurs corollaires est une preuve que le système politique en place à été fortement approuvé.
Ce n’est en aucun cas une manœuvre conspirationiste qui a permis la construction de l’UE mais des principes appliqués par une politique convergente des Etats membres soutenus par leur populations respectives.
La politique étant l’affrontement d’intérêts divergents dans le cadre de laquelle les oppositions utilisent tout les moyens possibles, il est spécieux de décrire ses combats comme l’expression de conspirations mal fondées.
Les 4 fondamentaux associés au libéralisme économique et social avaient nécessairement comme conséquences de prioriser la marchandisation sans limite de la société et l’effacement de la puissance publique.
Le fait de société principal qui a vu la construction de l’UE dans cet esprit fut la croyance répandue que cette marchandisation à outrance allait faire disparaitre les conflits militaires (le doux commerce) et permettre une certaine prospérité pour le plus grand nombre.
C’est à cie niveau que se situe l’escroquerie intellectuelle ressentie actuellement par les citoyens de l’UE.
La marchandisation et le libéralisme à tout va sont parfaitement incapables d’assurer la sécurité et la prospérité pour le plus grand nombre.
Certains , un petit nombre, le savaient.
Il y avait ceux qui y voyaient un effondrement possible de la civilisation et ils ont été pris pour des idiots.
Il y avait ceux qui y ont vu une opportunité pour augmenter leur fortune et ils y ont travaillé à fond avec succès.
C’est ce qu’on constate aujourd’hui et qui crée une insatisfaction croissante et une frustration d’avoir été trompé sur la marchandise.
Les espoirs du plus grand nombre ont été trompés. On constate , étape par étape, le recul des forces politiques pro européennes en faveur de mouvements taxés de populisme.
Ce qualificatif renforce le narratif de l’UE. Les citoyens ne sont pas la priorité de l’UE face aux fondamentaux.
Il a fallu 70 ans pour monter l’UE .
Il faudra probablement encore 15 ans au moins pour revoir la copie dans un sens différent si toutefois l’accélération des déconvenues actuelles continuent.