@Christophe
Les habitants sont à bout : des images de tentatives de suicide circulent sur les réseaux sociaux.
Un violoniste Chen Shunping s’est donné la mort en raison des restrictions strictes de Covid à Shanghai : souffrant d’atroces douleurs abdominales, plusieurs hôpitaux auraient refusé de le prendre en charge.
Son fils a partagé ce message : « Mon père a été retrouvé dans une mare de sang, il s’est jeté par la fenêtre. »
41ème jour d’enfermement pour 25 millions d’habitants et des mesures toujours plus dures au nom de la lutte contre la pandémie...
A tout moment, la police peut se présenter à votre porte : « Nous devons vous transférer, vous avez été désigné comme cas contact... Ouvrez nous ! Autrement, nous allons enfoncer la porte... »
Un seul cas positif au Covid-19 dans un immeuble, et tous les résidents peuvent désormais être évacués même s’ils sont testés négatifs. Pas de discussion possible...
« Si vous avez des réclamations à faire concernant la prévention de l’épidémie, vous pourrez le faire par la suite au service concerné... mais vous devez nous suivre : c’est la règle. » clame un homme en blanc.
Tous les jours, souvent la nuit, des milliers de Shanghaiens sont ainsi emmenés dans des centres de quarantaine.
A coup de javel et d’hypochlorite de sodium, des nettoyeurs s’introduisent dans les appartements vides.
Shanghai est toujours quadrillée, les contrôles de police sont partout. Certaines rues sont même grillagées ou murées. La ville reste sous cloche : personne ne peut y entrer.
« J’ai un laisser passer signé par la ville, ma mère est très malade, elle est seule à la maison depuis 20 jours, j’ai été transférée dans un centre d’isolement... Pourquoi vous ne me laissez pas rentrer chez moi ? » se lamente une Chinoise.
Au barrage, des centaines de gens attendent, au bord de la route, la fin du confinement et la réouverture de la ville...