De la modération, de la modération, et encore de la modération. Voilà le type d’analyse politique qu’on aimerait plus souvent lire dans nos grands quotidiens ! Bravo !
Le projet de François Bayrou a toutes les raisons d’effrayer de confortables élus, qui sont devenus peu à peu des carriéristes, et ont totalement perdu le contact avec leur électorat, et se voient soudainement bousculés. Mais il n’effraie pas les Français ! Une majorité construite autour d’un grand chantier national, et nopn de logiques de partis politiques : l’idée est quand même bien séduisante, non ? Reste à convaincre nos amis de l’UMPS (pas els élus bien sûr, mais leurs électeurs potentiels) que tout cela leur sera aussi profitable. Il s’est en tout cas passé quelque chose dans cette campagne. Tout a commencé avec la possible candidature de Nicolas Hulot, qui a effrayé les Verts, dénonçant l’intrusion d’un « non politique » sur leur terrain. Quand même un peu gonflé de leur part... Et puis maintenant c’est Bayrou, qui ne propose ni plus ni moins que de tenter de remettre les choses en place, en construisant autour d’une association de nos compétences. Et les bons vieux clergés UMPS s’indignent de cette nouvelle intrusion, au prétexte que le projet serait irréaliste. Intrus, sortez de l’anonymat, cette élection est la vôtre !
PS : Simone Veil, figure emblématique de notre paysage politique. Femme de courage et de convictions, bien sûr, et l’histoire l’honnorera à sa juste place. Mais n’est-elle pas aussi celle qui, depuis 1981, a systématiquement soutenu le candidat battu aux présidentielles ? (le dernier en date étant Balladur). Finalement, c’est bien de l’avoir dans son gouvernement, mais certainement pas dans son équipe de campagne...