@mcfr
Alors, ça s’appellerait un « false flag », fausse bannière en français
Ce ne serait pas la première fois que les Israéliens utilisent cette
tactique qui fait des morts dans son propre camp :
— En 1954, l’affaire Lavon : un
réseau israélien constitué de 13 Juifs égyptiens a commis une
série d’attentats à la bombe incendiaire contre des édifices
britanniques et américains au Caire et à Alexandrie. L’objectif
était que ces actes de terrorisme soient attribués aux
nationalistes égyptiens afin d’empêcher tout rapprochement entre
l’Égypte de Nasser et le camp anglo-américain (auto-baptisé
aujourd’hui "communauté internationale)
— De 1979 à 1983 : une unité
secrète du commandement régional du Nord de l’armée israélienne
a commis une série d’attentats à la voiture piégée qui a tué
des centaines de Palestiniens et de Libanais, civils pour la
plupart, revendiqués par le « Front pour la libération du Liban
des étrangers » (FLLE). Le général israélien David Agmon a
expliqué qu’il s’agissait de « créer le chaos parmi les
Palestiniens et les Syriens au Liban, sans laisser d’empreinte
israélienne, pour leur donner l’impression qu’ils étaient
constamment sous attaque et produire un sentiment d’insécurité
». Le chroniqueur militaire israélien Ronen Bergman a précisé
que l’objectif principal était de « pousser l’Organisation de
libération de la Palestine à recourir au terrorisme pour fournir à
Israël la justification d’une invasion du Liban ».
Ce ne sont pas des anges, et on peut se
poser la question si on suit l’adage « cui bono ? » (à qui
profite le crime), puisque le résultat risque d’être une
consolidation de la position de Netanyahu et la neutralisation de la
bande de Gaza.
Mais ce genre d’opération serait très
risqué dans le contexte international actuel et risquerait d’isoler
Israël de ses nouveaux amis du Moyen-Orient, de s’attirer les foudre
de l’ONU et des Américains et de mettre en demeure les Chinois de
choisir leur camp. Il s’agirait alors d’une opération destinée à
assurer la survie d’un gouvernement moribond en affaiblissant le pays
lui-même, ce qui revient à se faire hara-kiri.
Ce n’est donc pas l’option que je
retiens, mais elle est possible.