Effectivement, on sent une gêne, un malaise, chez nos dirigeants et nos journalistes. Comment qualifier les bientôt deux milliers de victimes à Gaza de dégâts collatéraux, juste après avoir crié au crime de guerre à chaque victime ukrainienne à Marioupol et ailleurs en Ukraine ? Inversement, on accepte qu’Israël coupe l’eau à 2 millions de civils (pour mémoire, sans eau on meurt en quelques jours) de même qu’on a rien dit lorsque Kiev a coupé l’eau à la Crimée (canal de Crimée). La notion de crime de guerre est à géométrie variable. Ce réveil brutal du conflit israélo-palestinien remet en évidence la politique du deux poids deux mesures que nous, USA, UE, France, suivons en matière internationale, et même l’ONU. Et on redécouvre soudain l’inertie globale durant des décennies sur ce conflit où deux fanatismes empêchent toute solution. En médecine, un foyer infectieux qui persiste dans le corps, même tout petit, est susceptible de se réveiller à tout moment, jusqu’à donner une septicémie — pareil là-bas.