@JPCiron
Il apparait que l’occident se sent moralement engagé à soutenir Israël du fait de l’Histoire, et les dirigeants israéliens profitent de ces dispositions.
La France a eu sur cette question, au moins jusqu’à Chirac, une position ’’non unilatéraliste’’, et a poussé davantage que d’autres la solution du ’’partage équitable’’. Mais empêtré dans une solidarité de civilisation/bloc géopolitique et sa faible influence, il n’y a pas d’impact effectif.
Et puis, il ne faut pas être aveugle, la solution du ’’partage’’ est au moins autant rejetée du côté arabe (élargi puisque la Perse est de la partie) que du côté israélien.
Il est parfois difficile de désintriquer le droit des peuples à un état par rapport aux questions de racisme, on l’a vu dans les conflits de l’ex-Yougoslavie (pour des peuples souvent génétiquement proches, du reste).
Si le racisme n’avait pas existé, l’arrivée de Juifs sur la terre historique de leur origine (fut elle mythique) n’aurait pas posé problème, la région était à l’époque fort peu densément peuplée, et a été alors mise en valeur, il y avait de la place pour tous. Mais ils étaient infériorisés aux yeux de la religion/culture dominante locale comme ils l’avaient été dans la région d’où ils provenaient. Par symétrie, selon leur culture européenne du début du 20è siècle, ils avaient une vision de colon voulant assurer la souveraineté.
Donc un partage (il n’existait pas d’état indépendant depuis près de deux millénaires dans la région) était la seule solution, et dans ce cadre la forme de sionisme consistant à créer un état juif spécifique au milieu d’états nouveaux ou récents était alors recevable. Ce qui ne l’est pas c’est l’expansionnisme qui annexe des zones dans les territoires occupés. Dénoncer les appropriations n’est pas nier le droit à l’existence de l’état, il y a beaucoup d’ambiguïté dans l’utilisation des termes sionisme et antisionisme.