Il n’y a pas que des juifs parmi les sionistes : il existe aussi le sionistes chrétiens dont on ne parle pas souvent en France et qui sont pourtant très influents, si ce n’est déterminants dans cette fuite en avant.
Les lobbys de sionistes chrétiens
comme le Christian United for Israel ont été créés durant les
années 1970. Ce groupe, dirigé par le pasteur évangélique John
Hagee, compte aujourd’hui plus de 10 millions de membres aux
États-Unis, ce qui en fait la plus grande organisation américaine
de soutien à Israël, à comparer avec les 6 millions de personnes
juives vivant aux États-Unis. Ces lobbies de sionistes chrétiens
sont « un facteur majeur dans la politique des États-Unis vis-à-vis
d’Israël.
La décision de Trump de déplacer
l’ambassade des États-Unis en Israël de Tel Aviv à Jérusalem,
annoncée en décembre 2017, avait été réclamée puis applaudie
par le mouvement chrétien évangélique, et John Hagee, qui dit
avoir conseillé Trump pour cette décision, était du déplacement
pour bénir les lieux lors de l’inauguration de l’ambassade en mai
2018.
L’influence du mouvement évangélique
a d’ailleurs été reconnue par le gouvernement israélien. Dans une
interview donnée à la télévision israélienne en mai 2021, Ron
Dermer, l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis de 2013 à 2021, avai
déclaré : « Les gens doivent comprendre que la base du soutien des
États-Unis à Israël vient des chrétiens évangéliques. [...]
Environ 25% des Américains sont évangéliques, contre moins de 2%
de juifs. Rien qu’en regardant les chiffres, il est plus sage de
passer plus de temps à convaincre les chrétiens évangéliques que
les juifs. »
Même si les militants politiques
chrétiens pro-Israël ont été plus actifs du côté des
« républicains » ces dernières décennies, les déclarations
des responsables politiques américains concernant la politique
d’Israël à Gaza montrent qu’en plus des évangélistes, il existe
un réservoir de « démocrates » soutiennent le projet
sioniste qui n’est rien moins que l’avènement de l’apocalypse qui,
contrairement à ce qu’en présente la tradition catholique, n’est
pas synonyme de catastrophe, mais la transcription du terme grec
ἀποκάλυψις / apokálupsis signifiant « dévoilement »
ou, dans le vocabulaire religieux, « révélation ».