@Et hop !
Les classes dominantes qui font des révolutions 

Les processus révolutionnaires, c’est toujours compliqué, mais on a toujours un pouvoir dominant en fin de course et une élite de remplacement qui s’échauffe.

En France, le pouvoir dominant aurait pu perdurer, mais les remplaçants – une bourgeoisie bien préparée, les philosophes - ont été convaincants, et assez brutaux juste le temps de prendre le pouvoir.

En Russie, c’était un pays encore agricole avec beaucoup d’analphabètes. A la faveur de la guerre de 14, et d’un pouvoir vraiment en fin de course (Raspoutine à la Cour), le pouvoir a été arraché via un coup d’Etat par une classe intellectuelle, dont beaucoup de juifs brimés par le numérus clausus à la porte des facultés, et qui furent les premiers cadres du pouvoir soviétique. A noter que les philosophes (Hegel, Marx, Engels) ont joué un rôle important, comme pour la France un siècle plus tôt. La guerre civile, assez longue et féroce, annonçait un régime très brutal.

Dans les deux cas, France et Russie, il y avait un pouvoir religieux (insupportable) à dézinguer, ce qui fut fait à coups de marteaux.

Dans les deux cas, France et Russie, il y eut un enchaînement avec des facteurs imprévisibles et relevant plus ou moins du hasard (climat en France, guerre en Russie) qui ont favorisés les bouleversements. Ceci dit, c’est ma vision des choses et je n’ai rien d’un historien. Je n’ai pas lu les grands auteurs sur la Révolution. J’aurais dû, car mes enfants m’avaient prévenu : la France commence vraiment avec la Révolution (ils ont appris ça à l’école à la fin du siècle dernier).

Pour la suite, pas de religion à dézinguer (encore que), pas de philosophes en pointe, donc pas de révolution en vue. Ce sont les ingénieurs (et les climatologues ?) qui battent la mesure, avec le numérique. A noter que cette révolution numérique, tout à fait extraordinaire, personne ne la voyait venir quand j’ai fait mes études d’ingénieur fin des années 60.

On va être remplacés par nos avatars ? Possible, mais rien n’est sûr. En 1970, le monde numérique n’était même pas en vue. Que sera notre monde dans 50 ans, si toutefois il existe encore ? Aucune idée …