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Commentaire de Hervé Hum

sur Une pente dangereuse


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Hervé Hum Hervé Hum 6 novembre 2023 11:49

@Eric F

j’avais bien compris, mais dans tous les cas de figures, il s’agit toujours d’une décision froidement calculé.

Le général qui a massacré 10 000 algériens avait dit à ses supérieurs qu’il avait que retardé l’inéluctable si entre temps la politique colonialiste et ségrégationniste de l’Algérie française ne changeait pas. Il avait dit donner un répit de 10 ans, le temps nécessaire pour que les algériens s’organisent et ne s’était pas trompé.

Cela dit, on traitait du génocide et non de politique de soumission d’une population. Le premier est toujours le fait d’une intention d’éradication, sans cela on ne parle pas de génocide.

Comme je l’ai écris plus haut, dans une conquête territoriale le colonisateur à deux options, la première soumettre la population conquise, la seconde, l’éradique soit en l’expulsant, soit en procédant à son génocide.L’avantage de ce dernier étant que le peuple expulsé ne reviendra plus réclamer quoi que ce soit. Mais on est toujours dans une décision prise à froid, jamais à chaud.

Maintenant, si on voulait aller plus loin, il faudrait distinguer l’intention génocidaire de sa réalité effective. Par exemple, le génocide des juifs n’a été que partiel, en Europe partout où les nazis pouvaient agir et sans oublier qu’avant la politique de la solution finale, nombre de juifs plus conscient de ce qu’il se passait sont partis de l’Allemagne qui à ce moment là, ne leur interdisait pas de partir.

A contrario, le génocide des nations amérindiennes a été complète dans la mesure où ces nations n’existent plus et leur population réduite à « un détail » et maintenu dans cet état par une politique visant à la maintenir dans cet état, qui aujourd’hui est en théorie considérée comme un crime contre l’humanité mais que des pays comme les USA ou le Canada, les dirigeants politiques n’hésiteraient à terminer le travail et à coté de cela, vont faire la morale aux autres.

Comme l’écrivait Jean de La Fontaine, selon que vous soyez puissant ou misérable, les jugements de cour vous feront blanc ou noir.

A un moment donné, il faut faire un choix, soit continuer à vénérer les causes dont on déplore les conséquences, soit ne plus déplorer les causes, soit enfin, supprimer les causes pour ne plus déplorer les conséquences, ici, le nationalisme et son corollaire, le capitalisme prédateur.


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