@gnozd
Bonsoir, gnozd
Je comprends votre sensibilité aux aspects poétiques du monde. I’adore Aragon, Apollinaire, Hugo, Lamartine, la Péliade à la Renaissance... avant Malherbe , Villon. Je comprends aussi les analogies physiques que vous développez. Mais en physique, ce qui compte, ce n’est pas l’esthétique d’une théorie (ce qui est assez subjectif et difficile à définir), mais sa capacité à prédire des effets nouveaux observables. A la limite, je dirais : il n’y a que cela qui compte.
La théorie de la gravitation de Newton a balayé toutes les idées antérieures parce qu’elle permettait de prédire la trajectoire des planètes connues à l’époque. Pareillement, la théorie de l’électromagnétisme a tout balayé dans la compréhension des ondes et des communications sans fil. Pareillement, au niveau atomique, la mécanique quantique a tout balayé parce qu’elle permettait de prédire les niveaux énergétiques des électrons dans les atomes et d’expliquer les spectres d’absorption et d’émission observés dans les gaz, souvent dans les molécules et pour la matière condensée. La mécanique quantique a eu des implications en chimie, physico-chimie, élaboration de matériaux nouveaux, de cristaux, et par conséquent en microélectronique, sur la conception de circuits intégrés, sur la fabrique des puces pour les processeurs... sur la fabrication de diodes laser.... etc... Je ne suis pas exhaustif car on pourrait écrire un chapitre entier. Finalement, la mécanique statistique permet de lier les propriétés microscopiques aux propriétés macroscopiques en fonction de la thermalisation (ou non) du système considéré.
Concernant le monde atomique, je ne connais aucun effet, aucune observation dont l’explication nécessite des concepts gravitationnels ou cosmologiques.
C’est pour cela que j’ai écrit que j’avais du mal à comprendre l’engouement que l’on observe à éditer des articles sur l’infiniment grand qui ne changent en rien nos vies misérablement courtes, voire la destinée de l’humanité.
Maintenant, ce n’est que mon point de vue. L’histoire des sciences a montré que souvent le progrès vient de la contradiction et du débat d’idées.
Bonne soirée.