La fraude scientifique est aussi vieille que la science elle-même, et les plus grands s’y sont frottés, en tout cas sa version la plus bénigne : arranger un peu les résultats expérimentaux pour qu’ils correspondent à sa théorie (Gaillée, Mendel...)
Paradoxalement, ça n’a pas toujours été un mal...
Mais le fond du problème est bien sûr la validation des articles : certains domaines sont tellement restreints que les personnes vraiment au fait se comptent sur les doigts d’une main dans le monde entier, ou alors il est impossible pour une raison ou une autre (faute de temps, de matériel, de protocole suffisamment précis...) de refaire l’intégralité de l’expérience. De toute façon, le besoin d’une expertise indépendante est récurrent (pas seulement dans le cadre de la recherche, d’ailleurs)
Enfin, la logique du « publish or perish » est une logique comptable, voire industrielle, et n’est pas adaptée à la nécessaire créativité de la recherche scientifique (selon une célèbre citation , de mémiore, « ce n’est en cherchant à améliorer la bougie qu’on inventera l’élecricité »). Même si elle n’est pas seule en cause, il est évident qu’elle induit une pression susceptible de provoquer la fraude. Mais y-t-il des alternatives ?