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Commentaire de ddacoudre

sur La mise en pièces des corps


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ddacoudre ddacoudre 8 décembre 2023 12:52

bonjour d’accord à 100% mais c’est plus compliqué j’e suis entain de corriger un essai e 400 pages sur le sujet je vais te copier deux passages50— L’appât du gain reste-t-il l’adversaire de la démocratie  ?

1 : Certainement s’il conduit à réduire le rôle de la société civile et celui de l’État. Car je ne vois pas comment en réduisant tout ce qui représente un coût de coexistence sociale, et ne le faisant supporter qu’aux citoyens en réduisant dans le même temps leur pouvoir d’achat, il serait possible d’assurer le fonctionnement d’une société civile et les services publics, sans devenir les vassaux de Seigneurs en tout genre.

Il en résultera que les citoyens n’ayant pas suffisamment de revenus pour remplir ces fonctions civiles et civiques ou vouloir le faire, renonceront à ce que nous soutenons être le plus cher,  «  La capacité d’agir  », ou «  la liberté d’agir  ».

Si j’ai présenté «  la loi du marché  », comme signifiant, absence de lois établies, j’ai également indiqué que ses partisans s’organisaient, pour en définir, de fait, dans les relations mondiales, car les marchés nationaux se sont structurés internationalement au fil de leur histoire.

Nous ne vivons donc pas dans une économie déstructurée, bien au contraire, et le discours sur la «  loi du marché  » signifie aussi, «  laisser nous faire dans la structure autour de laquelle nous voulons organiser le marché  ». Structures conditionnées par la concurrence des coûts de production et des taux de rentabilités financières.

Je crois que nous oublions toujours que l’Homme culturel que nous avons développé n’est pas une espèce démocratique, sur ce que nous connaissons de son histoire. L’exigence de vivre en commun n’emporte pas la démocratie de fait, même dans une démocratie.

En conséquence de quoi, il est peu probable que ses organisations le seront, même si elles en portent le nom  ? C’est pour cela que l’entreprise n’est pas une organisation démocratique, et qu’il persiste une confusion entre la liberté d’entreprendre, et celle d’exploiter son semblable. L’une n’occasionnant pas obligatoirement l’autre, le tout dépend des règles que nous instituons. La démocratie emporte de fait que les citoyens aient une connaissance avertie du fonctionnement de l’ensemble de ses relations socio-économiques.

Or, dans nos sociétés la plupart du temps, ils n’en ont qu’une connaissance caricaturale qui se rapproche plus du slogan publicitaire, car il n’y a pas d’éducation générale en ce sens, de manière que, pour l’image, pourvu que le slogan du flacon qu’on leur vend soit beau, peu importe qu’à l’intérieur il y ait de la piquette. De telle manière que tous nos républicains, fiers de leur slogan, n’ont oublié qu’une chose, c’est que la République a fondé ses bases sur l’éducation émancipatrice.

Nous n’oublions pas de dire aussi que le mot «  liberté  » sous-entend un choix. Or en économie, il n’y en a pas, puisqu’il n’y a qu’une seule source de richesse, la production de biens et de services. Une richesse dont le détenteur fera un usage égoïste, ce qui permet de comprendre que les postulants à cette richesse se réfèrent si souvent aux services de l’État citoyen comme régulateur ou au contrat pour se la répartir. Un contrat qui vaut s’il est en mesure d’opposer au pouvoir financier un pouvoir de classe, parfois tout aussi égoïste, car le contrat de gré à gré dans le domaine des relations salariales n’est qu’une duperie, parce qu’il ne peut pas, à lui tout seul, être un contrepoids au pouvoir financier. C’est pour cela que le contrat collectif est le plus capable de prendre en compte des intérêts communs ou corporatistes, et de fixer des seuils à partir desquels le contrat de gré à gré, acquiert une réelle valeur.

Par conséquent le choix des conditions qui vont réguler les intérêts égoïstes de l’entreprise et des citoyens, et qui les éditent, revêts toute son importance pour se répartir ou créer la richesse donnant à la société civile et à l’État citoyen «  la liberté d’agir  », faute de quoi leur insuffisance ou leur disparition est un danger pour la démocratie. Cette insuffisance pousse les citoyens à la tendance actuelle à réclamer la suppression des impôts ou des prélèvements en direction de l’État, tout en lui réclamant des services, des aides, et des solutions aux phénomènes d’exclusions, cela en lui ayant restreint sa capacité d’action par le budget.


D’une certaine façon, nous organisons l’impuissance de l’État et nous nous plaignons d’elle, sauf pour les tenants d’un néolibéralisme pour lequel ce choix est conscient.

cordialement ddacoudre overblog


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