@Jonas : « La cérémonie de l’onction par le Saint Chrême, qui fait du Roi de France et de ses successeurs (quasiment tous couronnés à Reims comme Clovis) le lieutenant du Christ, se veut la continuité du Sacre des Rois juifs de l’Ancien Testament. »
Le roi de référence est le Christ (qui veut dire l’oint) qui portait sur sa croix l’inscription INRI.
La royauté est une institution attestée longtemps avant le sacre de Clovis, chez les Grecs, les Gaulois, les Romains, les Germains, les Burgondes.
Les Juifs avaient emprunté aux peuples païens (Phéniciens, Philistins, Assyriens) la royauté avec ses symboles lorsque Saül a été pour la première fois élu comme roi par les tribus réunies au sanctuaire préhistorique de Gilgal (I Sam., XI, 14-15).
La pratique de l’onction est courante dans le monde assyro-babylonien, en Égypte, longtemps avant d’être mentionnée dans la Bible. Le christianisme primitif paulinien connaît une phase de rejet de l’onction et de la circoncision. Elle réapparaît pour l’intronisation d’un évêque, baptiser (chrême) et subsiste dans la confirmation.
" L’huile du sacre des rois de France contenait une parcelle de la Sainte Ampoule, qui, selon une tradition remontant à Hincmar (806-882), évêque de Reims, aurait été apportée on ne sait d’où par une vraie colombe (l’Esprit Saint) lors du baptême de Clovis. Lors de l’ouverture à Reims en 852 du sarcophage de saint Rémi où se trouvait une ampoule remplie d’un baume à l’odeur suave, Hincmar ignorait que c’était une coutume pour l’aristocratie gallo-romaine du VIe siècle dont Rémi était issu, de se faire enterrer avec ces parfums.