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Cahuzac II, le retour ou quand l’amour-propre ne le reste jamais très longtemps...
La soupe est meilleure dans le lobbying qu’à la clinique
Au PS, il est chargé des questions liées à
la Santé. Il est membre de l’équipe de campagne de Michel Rocard,
candidat à la présidentielle de 1988 puis Premier ministre de François
Mitterrand. Jérôme Cahuzac quitte ensuite son poste de chef de clinique à
la faculté de médecine pour devenir conseiller technique dans le
cabinet de Claude Evin, ministre des Affaires sociales des deux
gouvernements Rocard de 1988 à 1991.
On lui confie l’élaboration de la loi
Evin, qui encadre la publicité sur l’alcool et le tabac. Le texte
suscite des débats enflammés au Parlement mais reçoit un soutien
inattendu : celui d’une certaine Roselyne Bachelot, très liée à Big Pharma et députée du RPR, parti opposé à la loi. Le texte est décrié par les lobbies des vins et spiritueux... mais Jérôme n’a déjà d’yeux que pour le puissant lobby du Big Pharma.
A cette période, il est conseiller technique pour le médicament et de
ce fait l’interface du ministère de Claude Evin avec la Direction de la
pharmacie et du médicament (DPHM).
Chez Evin tout est bien. Ma petite entreprise...
Après la chute du gouvernement Rocard en
1991, il reprend sa carrière professionnelle, qui se porte à merveille
grâce à sa petite entreprise, qui ne connaît pas la crise, Cahuzac
Conseil qui "engrange” pour ses “conseils purement techniques” au profit
des labos.
Le chirurgien, qui a commencé sa carrière
en cardiologie dans le public, fait un retour en politique lors de
l’élection présidentielle de 1995. Il est de nouveau sollicité sur les
questions de santé, cette fois-ci par Lionel Jospin qui l’intègre à son
équipe de campagne. Cahuzac a encore mal choisi son candidat, puisque
c’est Jacques Chirac qui est élu...
Il se lance alors dans la politique
élective. Parachuté dans le Lot-et-Garonne pour les législatives de
1997, le scrutin est remporté par la gauche plurielle dont le PS est le
pilier. Le premier secrétaire Lionel Jospin, l’un de ses mentors,
est alors nommé à la tête du gouvernement de coalition et de
cohabitation. Jérôme Cahuzac est élu député dans la troisième
circonscription, puis conseiller général du département de 1998 à 2001.