@Opposition contrôlée

Il s’est servi de cartes qui ne représentaient pas la réalité du déploiement russe au début de la guerre, je le note parce que j’avais fait le travail, publié ici même, qui a nécessité de longues heures de travail, et qui expliquent très bien pourquoi l’offensive initiale à échouée, avec des déploiements russes en profondeur très vulnérables sur leurs flancs.

J’ai regardé votre carte mais je n’y ai vu que des flèches pour illustrer des mouvements de troupes russes.

Dans ce genre d’analyse, il faut disposer de plusieurs éléments, les mouvements n’ont de sens que quand on connait la répartition des troupes sur le terrain.

Les points de fixation sont tout aussi important que les zones de conflit direct. Avant le début de l’offensive russe, il y avait une forte concentration de l’armée ukrainienne dans le Donbass en vu d’appliquer le décret signé de 2021 par Zelensky sur la reprise du Donabss par les armes.

Une autre partie importante de l’armée était du coté de Marioupol et une autre autour de la capitale.

Les forces armées de Marioupol et du Donbass ont été attaqué de front alors que les mouvements du nord vers Kiev ont fixé le reste de l’armée ukrainienne afin qu’ils ne prennent pas part aux combats ... la Russie a débuté ce conflit avec 150 000 hommes, les ukrainiens étaient plus de 500 000 dont environ 200 000 dans le Donbass et 150 000 à Marioupol et sa région.

La Russie a engagé la grande majorité de ses troupes vers Marioupol, une partie de l’armée russe a rejoint les séparatistes dans le Donbass ce qui a permis d’avoir une puissance de frappe suffisante pour créer les chaudrons et les hachoirs à viande ukrainienne. Le principe des chaudrons est très favorable aux russes qui ont une artillerie mieux organisée et mieux dotée que celle des ukrainiens, malgré l’apport du matériel occidental (arrivé dans un second temps). Le rythme de l’artillerie aussi est important, les russes utilisent 8 à 10 fois plus de munitions d’artillerie que les ukrainiens et continuent au même rythme alors que l’Ukraine n’a plus de munitions (l’occident ne parvenant pas à suivre le rythme).

Le mouvement vers Kiev était totalement anecdotique, pas assez de forces engagées pour prendre Kiev mais au moins ça a fixé une bonne partie de l’armée ukrainienne.

Les objectifs émis par la Russie sont essentiels pour comprendre. Jamais Poutine n’a parlé de prendre Kiev ni de chasser le pouvoir en place à Kiev, il a juste parlé de détruire les groupes néo-nazis soutenus par Kiev et au passage détruire au maximum l’armée ukrainienne. La seule prise de territoire annoncée est la prise du Donbass ; c’est le seul objectif qui n’a pas encore été atteint, mais si le front ukrainien est actuellement bloqué, dans une impasse, les russes continuent doucement à avancer ; cela depuis l’échec de la contre offensive et la perte de beaucoup d’armes et armements fournis par les occidentaux, sans compter les pertes énormes de l’Ukraine dans ce conflit (il suffit de voir les demandes de l’état major ukrainien aujourd’hui pour comprendre que l’armée ukrainienne est rendue à sa portion la plus congrue) avec des réserves bien moindre que la Russie.