Nous sommes déjà en dystopie, même si la visibilité n’est pas garantie quand on a un salaire qui couvre nos dépenses courantes.
Elle se déploie mais pas sous la forme que l’auteur semble lui prêter.
Le climat ? On a la capacité de s’adapter à peu près à n’importe quoi susceptible de nous frapper d’ici un siècle (sur le papier s’entend, au vu du talent de nos dirigeants à transformer en boucherie une crise sanitaire parfaitement gérable en suivant les plans préparés et jamais lu).
L’alimentation ? Aucun problème majeur à perte de vue, vu qu’on pourrait nourrir plus de 20 milliards de végétariens avec les terres et rendements actuels (je ne parle pas de bouffer des insectes, bien sûr) et avec le réchauffement en cours la Russie commence à réaliser son potentiel agricole avec des récoltes record de céréales. Les famines sont presque toujours liées à des conflits locaux qui perdurent et interdisent de gérer les évolutions des sols qui suivent le climat bien sûr. Ici même on est infoutu de laisser tomber le maïs, même quand les épisodes de sécheresse devraient nous faire penser à autre chose.
La dystopie en cours et à venir est indissolublement liée au développement de nos esclaves mécaniques (qui sont des dévoreurs de matières premières non recyclables, non renouvelables, non biodégradables, sans parler de leur boulimie énergétique) et à leur utilisation.
Un univers à la « Mad max » est parfaitement concevable et conviendrait parfaitement au bouquet de psychopathes qui prétendent diriger le monde vers un paradis climatisé (pour eux) et un cauchemar pour le plus grand nombre, sans doute.