Suite :
Les
Français comme nation et la civilisation française comme culture
ont été en dialogue permanent avec ceux qui étaient définis comme
« Autre » et ce dialogue a permis la transformation de la France et
son enrichissement . Mais un Français n’est plus un
« Autre » il est devenu un acteur de cette nation et de
cette culture car à la différence des races, les nations
résultent d’une association volontaire d’individus.
Mathieu
Bock-Côté le dit clairement : C’est
le même logiciel idéologique qui est à l’œuvre. Il repose sur
l’historiographie victimaire, qui criminalise les origines de la
nation ou réduit son histoire à ses pages noires, sur la sociologie
antidiscriminatoire, qui annihile la possibilité même d’une
culture commune, dans la mesure où elle n’y voit qu’une culture
dominante au service d’une majorité capricieuse, et sur une
transformation de la démocratie, qui sera vidée de sa substance,
dans la mesure où la judiciarisation des problèmes politiques et le
transfert de la souveraineté vers le gouvernement des juges permet
de désarmer institutionnellement un peuple qu’on soupçonne de
céder au vice de la tyrannie de la majorité. En
un mot, si l’idéologie multiculturaliste s’adapte à chaque pays
où elle s’implante, elle fait partout le même diagnostic et
prescrit les mêmes solutions : c’est qu’il s’agit d’une
idéologie, finalement, qui pose un diagnostic global et globalement
négatif sur l’expérience historique occidentale. »
En
1985 le grand historien Fernand Braudel définissait à sa manière
l’identité de la France : « Pour moi, l’identité de la France est incompréhensible si on ne
la replace pas dans la suite des événements de son passé, car le
passé intervient dans le présent, le « brule »…
Construire l’identité française au gré des fantasmes, des
opinions politiques, ça je suis tout à fait contre. Le
premier point important, décisif, c’est l’unité de la France.
Comme on dit au temps de la Révolution, la République est « une
et indivisible ». Et on devrait dire : la France une et
indivisible. Or, de plus en plus, on dit, en contradiction avec cette
constatation profonde : la France est divisible. C’est un jeu de
mots, mais qui me semble dangereux. Parce que la France, ce sont des
France différentes qui ont été cousues ensemble. Michelet disait :
c’est la France française, c’est-à-dire la France autour de
Paris, qui a fini par s’imposer aux différentes France qui,
aujourd’hui, constituent l’espace de l’Hexagone…
Lire la suite :