@ZenZoe
Je tiens à vous dire que je suis désolée pour vous et vos frères et soeurs. La violence familiale marque un enfant à tout jamais et l’empêche trop souvent de devenir un adulte bien dans sa peau. C’est tellement triste..
Tel n’étais pas le sens de mon intervention. Je me sens très bien dans ma peau et si cela m’a fait souffrir durant un temps, plus de voir ma mère subir ces violences que les subir moi-même, je ne me sens absolument pas victime de quoi que ce soit.
Cela m’a aussi appris que la vie n’est pas douce ni gentille, qu’il existe une multitude d’attitudes qui peuvent vous satisfaire ou vous contrarier. J’ai pris pas mal de recul aussi après avoir éduqué mes propres enfants qu’aujourd’hui, et même à mon époque, on surprotège des risques qu’ils rencontrerons inexorablement dans la vie.
Si je dois faire un parallèle entre ma première fille et sa rencontre de la violence lorsqu’elle a été à son contact au lycée et la rencontre de cette même violence lorsque j’étais au collège, il reste évident que l’adversité dans la violence ne me faisait pas peur et j’ai su m’imposer alors que ma fille l’a subi. Certes, il y a une différence entre un homme et une femme sur le point de la violence physique de façon assez générale mais c’est appréhender cette violence qui pose un problème.
Il me semble quand même que nous vivons une époque formidable où beaucoup se sentent victimes pourtant l’expérience que j’ai vécu a mis en évidence que les violences physiques sont certes douloureuses mais que certains ou plutôt certaines dans mon cas on fait le choix de la subir plutôt que faire un autre choix, pire, quand je suis intervenu j’ai été considéré comme un emmerdeur par celle là même qui a fait le choix de subir les coups pendant plus de 20 ans.