D’accord avec le thème général de l’article : les Yankees sont gagnants, au niveau économique, financier, monétaire et d’influence, des conflits auxquels ils participent (disons en tout cas, de la plupart).
Ceci dit, j’ai des désaccords ou bémols sur plusieurs aspects abordés dans l’article
Par exemple, lors de la seconde guerre mondiale, l’URSS a eu une part prépondérante dans la victoire, mais pas exclusive. Ainsi des divisions allemandes étaient fixées sur le front ouest même avant le débarquement de Normandie, pour occuper les pays et ’’défendre’’ les côtes en attente de ce débarquement, pour suppléer à la défection italienne, etc. A quoi s’ajoutent les bombardements sur l’Allemagne et des fournitures à l’URSS.
Par ailleurs, à la sortie de la guerre l’URSS a gagné la suzeraineté sur l’Est de l’Europe, qui était avant-guerre dans l’aire d’influence capitaliste ; elle a donc gagné l’après guerre au moins autant que les Yankees. La crainte américaine de la ’’contagion communiste’’ montrait l’influence soviétique sur les opinions publiques occidentales. elle ’’challengeait’’ les USA.
Concernant la guerre en Ukraine, je ne crois pas à la thèse de l’intention délibérée des USA de la provoquer (Poutine a eu l’initiative, non pas tombé dans un piège). Du reste, il s’en est fallu de peu que le régime ukrainien tombe au tout début lors de l’occupation autour de Kiev. Les Yankees sont pragmatiques et ont vu l’opportunité d’écouler des armes en stock et de rééquiper l’OTAN en armes modernes, en remplacement.
De manière générale, les USA ne cherchent pas à ruiner les pays européens, mais à les garder sous leur hégémonie. Donc l’UE ayant fini par devenir rivale notamment avec l’euro, des contre-mesures ont été prises pour rétablir la suprématie du dollar. Idem lors du conflit ukrainien, le sabotage des gazoducs visait à couper irréversiblement l’Europe de l’Ouest de la coopération économique avec la Russie, afin de prendre le marché à leur profit (c’est pareil avec les sanctions, qui sont effectivement à notre seul détriment).
Au stade actuel, les USA et ’’l’occident global’’ ressortent plus isolés qu’avant le conflit ukrainien, et la Russie a réussi à renforcer son audience dans le monde des néo-empires et du sud global (référence), les américains ont perdu en influence hors de leur zone de suzeraineté en déclin.