Bonjour argoul,
Et merci pour ce commentaire, on ne peut plus représentatif de la population que souhaite toucher cet article.
Passons quand même rapidement sur tout ce qui est hors sujet. À l’évidence, vous avez vu dans mon texte une apologie "de la dolence des jours perdus" que je ne recherche pas, même si, contrairement à vous, j’ai un profond respect pour les métiers de la terre.
Mais revenons à votre optimisme que vous faites reposer, malheureusement, sur des raisonnements erronés.
Tout d’abord, vous semblez sous-entendre que les services ne sont pas des biens de consommation, ce qui les mettraient à l’abri de la critique. Or, il faut bien comprendre que les services sont l’apanage des sociétés riches et que, à se titre, on ne peut pas les dissocier de ce qui a permit leur apparition, à savoir notre niveau de vie. Estimer, par exemple, que d’avoir le plaisir d’utiliser les services de la Grande Bibliothèque de Paris ne pollue pas, est donc révélateur d’une certaine tendance à "occulter" une partie de la réalité.
Cependant, comme il semble clair que vous n’appréciez pas les oiseaux de mauvais augure, je ne pense pas que ma vision du monde pourra vous toucher d’une quelconque manière. C’est pourquoi je préfère vous citer des personnes qui sont indéniablement mieux placer que moi pour avoir une vue d’ensemble de notre avenir...
"La calotte glaciaire arctique a fondu sur un espace aussi grand que la France. Au mont Blanc, 400 mètres de glace ont disparu en quelques années. Il est urgent d’agir vite et fort.[...]Le message des scientifiques est sans appel. Les changements climatiques dus aux émissions anthropiques de gaz à effet de serre sont une menace pour nos sociétés. Si nous souhaitons limiter le réchauffement moyen de la terre à 2° C, nous devons réduire de moitié les émissions mondiales d’ici à 2050, soit par 4 à 5 celles des pays industrialisés. Ce défi est réalisable, il exige cependant une prise de conscience très forte et une réelle mobilisation.[...]Voyons loin, agissons vite ! Si nous n’agissons pas dès maintenant, nous serons à la fois responsables et coupables"
Extrait d’un article de Nelly Olin, Ministre de l’écologie et du développement durable, paru dans Le figaro le 08/12/2005
"Si l’entente internationale fait défaut, si les égoïsmes et l’irresponsabilité prennent le dessus, le monde ne parviendra pas à enrayer la machine infernale du réchauffement climatique. Et ce siècle verra la résurgence de maladies que l’on croyait à jamais vaincues, la multiplication des épisodes climatiques extrêmes, la ruine de régions entières et la montée inexorable des réfugiés du climat. Faute d’agir aujourd’hui, pendant qu’il en est encore temps, le monde court à un grand désordre, avec son cortège de conflits, de destructions et de souffrances."
Extrait du Message du Président de la République française au 3ième Forum mondial du développement durable [02/12/05].
Et là, nous ne parlons que du dérèglement climatique, que nous allons devoir affronter en pleine crise énergétique à plus de 9 milliards d’individus, alors que les seuls occidentaux dégradent les ressources de la planète (air, eau, nourriture) depuis déjà plus de 50 ans (voir Rapport de synthèse de l’Evaluation des écosystèmes pour le Millénaire).
Mais heureusement que vous, cher Monsieur, vous nous affirmez que depuis les grecs (?) l’humanité n’a pas subi de revers. Alors gardons l’esprit jeune, et continuons de vénérer les Moaï d’occidents.
12/12 08:57 - Thierry Meyer
Bonjour argoul, Et merci pour ce commentaire, on ne peut plus représentatif de la population (...)
06/12 20:36 - argoul
Vous oubliez quand même que l’on « consomme » aussi des services dont la variété ne (...)
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