@Rinbeau : « A la révolution Française de 1789, rapidement les députés girondins ( Bourgeois ) ont voté la répartition de ces terres aux paysans. »
C’est totalement faux, aucune loi de ce type n’a existé.
Les agriculteurs sous l’ancien régime étaient des censitaires, c’est-à-dire que leur terre leur était concédée à perpétuité contre une redevance annuelle appelée « cens » et payée au seigneur qui pouvait être un laïc ou une abbaye. Ce cens était payable en nature (grains, volailles, etc..), il avait été fixé avant le XIIIe siècle et il ne pouvait jamais être réévalué, il était donc devenu très bas.
De par leur statut, les seigneurs noble avait l’interdiction de reprendre leur terre et de la faire exploiter à leur compte par des journaliers, ce qui aurait été une dérogeance qui leur aurait fait perdre leur noblesse : ils étaient obligés de la concéder. C’est la raison pour laquelle il n’y avait en France que des petites exploitations familiales, d’ailleurs indivisibles, et aucun immense domaine latifondiaire de milliers d’hectatres cultivé par des serf ou des esclaves comme en Angleterre ou en Russie. Les nobles n’étaient propriétaires que du domaine supérieur ou noble, pas du domaine utile qui appartenait aux paysans qui se transmettaient leurs terres et leurs maisons de père en fils ou en fille. Le domaine supérieur était un peu comme celui qu’a une municipalité a sur le territoire de la commune et le cens l’équivallent de l’impôt foncier pour faire la police et administrer.
Les nobles avaient aussi interdiction de faire du commerce et de l’artisanat, ils ne pouvaient exercer que des arts libéraux, et ne devaient vivre que de revenus nobles, et en échange devaient assurer la protection des habitants, la justice, le service militaire gratuit dans l’armée royale, etc..
Seuls les bougeois qui rachetaient des fiefs comme investissement financier essayaient de virer les censitaires et de s’approprier les terres communales qu’ils clôturaient pour faire des grands domaines qu’ils exploitaient eux-mêmes comme en Angleterre.
À la Révolution, l’État avait été extrêmement endetté par des monistres comme Necker qui était d’une famille de banquiers genevois, au point que les recettes fiscales ne couvraient même plus les intérêts. Il était question de la répudier en saisant faillite.
L’Assemblé Nationale, constituées presque exclusivement de bourgeois titulaires de la dette a pris une loi disant que « la dette de l’État était la chose la plus sacrée » et décidé d’échanger tous les titres émis par des Billets de banque en papier assignés sur les « Bien Nationaux », d’où leur nom d’assignats. Puis de déclarer comme étant des bien nationaux tous les biens du Clergé et tous ceux des nobles immigrés ou considérés comme hostiles à la révolution, c’est-à-dire de les confisquer puis de les mettre en vente aux enchèrs publiques, payables en assignats.
Ces biens étaient vendus en lots très importants, beaucoup trop cher pour être achetés par les censitaires qui les cultivaient ou les habitaient, ils ont absolument tous été achetés par des bourgeois d’affaire et de finances, ceux qui ont fait la Révolution et dont faisaient parti tous les députés du Tiers État, administrateurs des départements, et autres révolutionnaires.
Les censives étant des droits féodaux, leur abolition a spolié les paysans de la propriété héréditauire du domaine utile, et les nouveaux acquéreurs « en pleine propriété » leur ont donné congé d’expulsion si ils n’acceptaient pas de souscrire un bail locatif avec un loyer qui était le double ou le triple de l’ancien cens.
Pour les biens du clergé, il y avait aussi tous les collèges, les universités, les hôpitaux, les hospices, les hôtels-Dieu, ils ont tous été fermés et leurs immeubles vendus à des bourgeois ou à dzs entrepreneurs qui les ont démolis pour récupérer les matériaux. Beaucoup de villes ont dû racheter leurs collèges et leurs hôpiaux aux acquéreurs à la fin de la Révolution.
La Révolution n’a pas nationalisé les biens du Clergé, elle les a privatisés, elle n’a jamais donné aucune terre aux paysans, elle les en a au contraire spolié.
01/02 00:21 - véronique
@alinea Mais qui a vraiment le choix ? En attendant il faut travailler, donc investir ou faire (...)
01/02 00:10 - véronique
@tashrin Vous en doutez ? Bien sûr que certains ne respectent pas la loi, de même pour ceux (...)
31/01 16:32 - Jean Keim
@Géronimo howakhan << Chaque programme de la pensée en l’absence d’autre (...)
31/01 12:56 - Iris
31/01 12:43 - Ouam (Paria statutaire non vacciné)
@Iris Vous ai répondu pourtant, dans mon 1er post, puis dans le second Etes vous capapable de (...)
31/01 11:29 - Iris
@Ouam (Paria statutaire non vacciné) Quelle agriculture voulez-vous ?
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