En lisant l’ordonnance de la CIJ, la formulation n’est pas une condamnation formelle d’actes précédemment effectués (décrits dans les attendus préalables), mais l’ordonnance de ’’prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission, à l’encontre des Palestiniens de Gaza, de tout acte entrant dans le champ d’application de l’article II de la convention [pour la prévention et la répression du crime de génocide]’’
et ’’prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide à l’encontre des membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza’’
Comme le mentionne l’article, nos pays doivent agir pour interrompre un massacre dont l’ampleur et la volonté de terroriser la population pour leur faire quitter le territoire ont des caractéristiques génocidaires (noter que la France a voté à l’ONU les résolutions de cessez le feu).
L’article aurait été mieux recevale sans certaines formulations partisanes.
Ainsi la formule ’’Il faut comprendre que particulièrement dans les kibboutz, les colonies
israéliennes avoisinant Gaza...’’. Or ces kibboutz sont situés sur le territoire internationalement reconnu d’Israël, à ne pas confondre avec les implantations illégales en Cisjordanie occupée.
Ensuite ’’il est parfaitement clair et démontré que l’armée israélienne a tué un
nombre considérable de ses compatriotes, en vertu de la "directive
Hannibal’’ Ceci fait partie du déni des actes commis par les attaquants palestiniens du 7 octobre, car s’il y a pu avoir des accidents de tir de l’armée israélienne contre les compatriotes, il s’agit d’exceptions non intentionnelles (c’est du reste symétrique des allégations selon lesquelles le Hamas tirerait à Gaza sur des civils Palestiniens cherchant à s’abriter).
PS : l’auteur approuve la décision de la CIJ contre l’action d’Israël, mais qu’en est-il de l’ordonnance du 16 mars 2022 de la CIJ, notamment ’’La Fédération de Russie doit suspendre immédiatement les opérations militaires qu’elle a commencées le 24 février 2022 sur le territoire de l’Ukraine’’ ?