Une exception agriculturelle est possible, il suffit que les dirigeants français le veuille, mais ce n’est pas le cas du tout.
Nos adorateurs du libre-echange ont besoin de proposer des matières premières bon marché, pour les industries agro-alimentaires et pour faciliter les exportations (de denrées agricoles et de produits transformés), et cela d’autant plus que la France présente une balance commerciale négative depuis maintenant une quinzaine d’années voire plus.
Par conséquent la politique agricole française et UE, c’est plutôt de suivre la trajectoire canadienne : de moins en moins d’agriculteurs, qu’on ligote par des contrats, des prix au plus bas, et des soutiens passant très largement par le système assurantiel (l’assurance récolte à été mise en place dans l’UE depuis quelques années). Une agriculture qui ne coûte pas cher et qui rapporte des parts de marché à l’international.
Les contraintes qui pèsent sur les agriculteurs, et qui ne se résument pas à de la simple paperasse, du reste tout passe par internet désormais, ont diverses utilités. Satisfaire les écolos, créer de multiples formations, discréditer les agriculteurs pour les rendre inaudibles et toujours plus dépendants du syndicat majoritaire, trouver des financements pour les chambres d’agriculture, augmenter les achats de semences, etc etc, toutes sortes de choses, qui dépouillées toujours un peu plus les exploitations, mais sûrement pas la protection de l’environnement, ni l’amélioration du revenu agricole, y compris sur le plan de la stabilité.
Quoi qu’il en soit, ça ne change rien à l’objectif de libéralisation. Il en résulte que les manifestations actuelles ont très peu de chances d’aboutir à un progrès pour les agriculteurs. On va parler de la loi egalim, qui est au mieux sans intérét, ou encore de faciliter les projets de production d’énergies renouvelables, mais quid de l’agriculture ?, ou bien de cesser pour l’avenir de surtransposer sans toucher à ce qui existe, ou de ne pas signer certains traités, alors que ça n’empêchera pas les autres États de l’UE de les signer.