L’affaire Hwang a des non-dits.
Ce n’est pas la question financière qui a empêché de vérifier ses résultats, car après tout ils étaient suffisamment importants pour que d’autres groupes tentent de les réproduire. C’était même la moindre des choses.
Mais on n’a pas cherché à tout vérifier, à tout comprendre, parce que’il était implicite que « Hwang devait avoir un contrat industriel », qu’« il ne pouvait pas tout dire », etc...
Le principe déontologie de la vérification systématique s’est effacé devant le sacro-saint « secret industriel » qui, en l’occurrence, n’existait pas vraiment mais était « supposé ». Voyons, de nos jours, quel « grand scientifique » n’a pas ses « secrets industriels », n’est-ce pas ?
D’ailleurs, personne n’était pressé de trop vérifier car ce dont il s’agissait c’était d’exploiter l’ANNONCE de Hwang à des fins politiques, et la question de la vérification des résultats était moins urgente.
Et voici comment la contractualisation de la recherche a abouti à l’un des faux les plus monumentaux de l’histoire des sciences.