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Commentaire de Legestr glaz

sur Hydroxychloroquine, pourquoi DOIT-elle être mortelle !


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Legestr glaz Legestr glaz 4 février 2024 16:20

@Eric F

Effect of hydroxychloroquine on oxidative/nitrosative status and angiogenesis in endothelial cells under high glucose condition

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29435429/

Pour les plus curieux ....

Le bleu de méthylène est un puissant « anti-oxydant ». La chloroquine et l’hydroxychloroquine sont des cousins du bleu de méthylène. 

... Le bleu de méthylène est une molécule synthétisée pour la première fois en 1876 par le chimiste allemand Heinrich Caro, par oxydation du diméthyl-4-phenylène-diamine par le chlorure ferrique en présence d’H2S. Sa structure chimique sera établie en 1884. En 1887, le pathologiste polonais Czeslaw Checinski, appliqua une combinaison de bleu de méthylène et d’éosine sur des frottis sanguins et découvrit ainsi l’existence des parasites Plasmodium malariaeen forme de pâquerette et Plasmodium falciparumen forme de faucille [14].

Suite à cette découverte, le médecin Paul Ehrlich (1854-1915) développa un mélange de bleu de méthylène et de fuschsine pour distinguer entre les différents types de globules blancs. Il constata alors que certains colorants pouvaient être des médicaments redoutablement efficaces aptes à tuer de manière spécifique certains organismes tout en laissant d’autres tissus intacts. C’est ainsi que le bleu de méthylène fut surnommé dès 1891, « le boulet magique » dans la lutte contre la malaria, en remplacement de la quinine, substance naturelle dont la production était très limitée. Puis ce fut le tour de la quinacrine en 1931, suivie de la chloroquine en 1934 afin d’éviter la coloration bleue de la peau et du blanc de l’œil. Il existe donc une filiation chimique et biologique évidente en le bleu de méthylène et la chloroquine ou l’hydroxychloroquine.

 On notera aussi qu’une publication récente démontre que les parasites responsables de la malaria peuvent aussi transmettre des virus à ARN, ce qui vient renforcer l’idée que les médicaments anti-paludisme puissent être d’un précieux secours dans la lutte contre les coronavirus qui font partie de la famille des virus à ARN.

Le fait, que le bleu de méthylène purifié soit plus actif que la chloroquine dans la lutte contre la malaria, et ce avec beaucoup moins d’effets secondaires, démontre a priori tout l’intérêt de tester cette molécule très peu onéreuse dans la lutte contre le COVID-19.  Mais, l’intérêt pour le bleu de méthylène se trouve aussi renforcé pour bien d’autres raisons.

i) Cette molécule est connue depuis 1876 et a donc été étudiée sous toutes les coutures au niveau de ses propriétés acido-basiques ou oxydo-réductrices.

La figure 4 montre ainsi toutes les espèces chimiques susceptibles d’exister en solution aqueuse. Donc, lorsqu’on administre du bleu de méthylène, ce n’est pas une molécule que l’on administre mais tout un ensemble de molécules, ce qui explique l’extrême polyvalence de ce médicament, actif dans beaucoup de pathologies allant de la microbiologie à la psychiatrie. Ainsi, le bleu de méthylène est actif dans la thérapie de la méthémoglobinémie, du choc septique, de l’encéphalopathie et de l’ischémie.

Comme indiqué plus haut, le bleu de méthylène peut être considéré comme un précurseur des agents anti-malaria comme la quinacrine et la chloroquine, des antihistaminiques de type phénothiazine inhibiteur des récepteurs H1 sous forme de prométhazine. C’est aussi la première drogue antipsychotique sous la forme de chlorpromazine (lobotomie chimique) et il pourrait s’avérer être un médicament majeur dans la lutte contre le cancer.



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