@titi
Kennedy a jugé en 1962 que la seule présence de missiles russes sur l’île de Cuba était une menace majeure pour les USA alors que leur arsenal militaire conventionnel et atomique dépassait de loin celui de l’URSS et qu’ils étaient sanctuarisés par la bombe H en dépit du fait qu’aucune frontière commune n’existe entre les USA et Cuba.
Et il va de soi que la Russie devrait tolérer la même chose à ses frontières terrestres, ou plutôt attendre que l’Ukraine soit dans l’OTAN pour intervenir ?
Ce n’a pas été l’opinion, non seulement de Poutine, mais de l’ensemble de la direction russe, car l’OTAN a déjà par deux fois violé ses statuts le limitant à la défense des Etats membres dont ni Serbie ni Libye ne faisait partie.
Le fait que l’OTAN n’a pas la capacité de production d’obus utiles dans une guerre d’attrition est une découverte, mais ne lève nullement la menace (perçue à tort selon moi, mais mon opinion n’a aucun impact sur les décisions russes).
En fait tout indique que l’OTAN ne serait pas capable de résister efficacement à une invasion russe imaginaire si Poutine avait sur 20 ans constitué une armée d’invasion, ce qui n’a pas été le cas.
Il a envoyé en 2022 moins de 200k de troupes disponibles quand il en aurait fallu dix fois plus pour envahir réellement l’Ukraine voir au delà.
Le risque, Poutine l’a dit est une « crise des Pershing » à la puissance dix avec des missiles hypersonique de par et d’autre d’une frontière armés de têtes nucléaires rendant le temps de réaction tellement court en cas d’incident que l’affolement pourrait provoquer ce qu’on veut éviter, un échange nucléaire.
Pour la sécurité en Europe une Ukraine neutre est souhaitable et je vous rappelle qu’il préférait les accords de MInsk, donc un Donbass ukrainien malgré leur demande d’intégration depuis 2014.
L’interview de Tucker Carlson devrait éclairer un peu les choses sur la façon dont la Russie envisage l’arrêt des hostilités si un tel arrêt est même concevable, je dont je doute comme Mearsheimer.