@Fergus
Bonjour,
Comme il a été écrit précédemment, ce film que je n’ai pas vu je le précise, mais lu le résumé un peu enflammé par l’auteur du fil, est trouble, tombant aussi à point nommé, même. Que faut-il y voir ? mais surtout quel est son but ?
J’ai lu dans l’article, une phrase de l’auteur du film.
« Je voulais capturer le contraste entre quelqu’un qui se verse une tasse de café dans sa cuisine et quelqu’un en train d’être assassiné de l’autre côté du mur, la coexistence de ces deux extrêmes. » »
C’est intéressant d’un point de vue sociologique en effet, je pense que cette phrase est d’actualité et que pour l’illustrer il n’y avait pas besoin de faire un énième appel à la shoah pour démontrer le coté noir de l’homme. L’auteur aurait très bien pu dire :
« Je voulais capturer le contraste entre quelqu’un qui fait la fête et quelqu’un en train d’être lentement réduit à l’’état de néant de l’autre côté du mur, la coexistence de ces deux extrêmes. » »
En référence à un évènement récent survenu en Octobre dernier. Les deux situations sont toutes aussi indécentes, la seule chose qui les différencies est la méthode d’extermination finalement, toutes aussi barbares l’une que l’autre. Mais il semble que l’indécence d’hier est bien plus intolérable que celle d’aujourd’hui.
Il faut avouer que l’homme n’a pas son pareil pour éliminer son prochain dans les conflits ethniques, les exemples de génocides sont légion hélas. Certes pour les juifs, une sorte « d’industrialisation » à été mise en oeuvre, ce qui à donné son ampleur. Incontestablement horrible, mais pas plus qu’un autre éliminé à la machette, ou tombé sous les balles de fusils en mal de territoire.
Il semble qu’il y ait LE génocide, terme inventé en 1943 pour qualifier le dernier en date et ensuite des génocides mineurs, les Arméniens, les Tutsies, plein d’autres encore, des gens disparaissant par petite quantité, négligeable, donc ont s’en moque. Alors quant à ceux beaucoup plus anciens, bien avant le terme, chut ! Ont en parle parle.
Alors pour les autres, comme pour bien d’autres aussi ayant subi (ou subissant toujours) le même sort, il n’y a pas de film « similaire » étrange non ? Il n’y avait pas besoin de piocher dans une histoire récente, culpabilisant les habitants d’un Pays.
Il eut été bien plus intéressant de démontrer que 80 ans plus tard, ce phénomène perdure dans l’indifférence mondiale la plus totale, Oh certes de grandes paroles sont prononcées parfois, mais aucun acte ne les suit, ce qui est à mon sens est bien plus grave, hypocrite même.
Mais voilà, c’eût été inconvenant pour le spectateur, ne devant plus juger l’autre mais soit même. Là il sort consterné, poursuivant son chemin, analysant le comportement de l’autre faisant fi du sien. Regagnant sa petite vie bien tranquille une fois son doux foyer rejoint. L’émotion de l’instant s’effaçant rapidement, devant l’augmentation des tarifs des stations de sports d’hiver.