Vous défendez une thèse qui me semble invalidée par les chiffres disponibles. Par ex les produits alimentaires importés ont nécessité 10 millions d’ha pour les produire mais ce que nous exportons a poussé sur 12,7 millions d’ha. En moyenne (du bébé au vieillard donc) un français nécessite 3700m2 (environ le triple de ce que demanderai un végétarien toujours en moyenne), donc on pourrait nourrir en mode autarcie (aucun import) la population même avec un apport supplémentaire de 7 millions de personne (alimentation actuelle).
Avec 29 millions d’ha cultivés , la France nourrirait en fait plus de 200 millions de végétariens, juste pour illustrer que nous gaspillons nos surface agricoles par plaisir et non par nécessité.
Par ailleurs utiliser comme source majeure de protéines, de gros animaux à sang chaud est une pure imbécilité qui transforme en chaleur et mouvement l’essentiel des calories ingérés par ces transformateurs. Des animaux à sang froid, des végétaux supérieurs (légumineuses par ex, algues) et surtout les micro-organismes ont des rendements très supérieurs. Là aussi notre modèle est un des pires envisageables donc se lamenter sur ses limites n’a pas de sens, il faut en changer peu ou prou.
Si nous devons un jour être importateurs massifs de produits agricoles ce ne sera pas en raison du volume de notre population mais de nos habitudes alimentaires qui sont condamnées à évoluer de toute façon.
Bien sûr, si nous exportions massivement des produits bon marché (céréales) en important des produits transformés (bien plus coûteux) notre balance commerciale agricole pourrait se retrouver dans le rouge, sans que ce soit un indice que nous ne pouvons viser l’autarcie alimentaire.
Le diable est dans les détails.