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Commentaire de Hume

sur Le scandale chronique des résultats scientifiques falsifiés : crise du lobbying et des pouvoirs discrétionnaires


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Hume (---.---.32.224) 28 mai 2006 08:53

OK...

A « escarmouche »... La realite ? Je suis en plein de dedans, alors avant d’enoncer vos affirmations sans preuves et argumentations... J’ai du subir le systeme des comites de lectures et je le subi encore, en est-il pareil pour vous ? Et les referees ? Quasi tous les chercheurs le sont un jour ou l’autre, j’en connais au moins dix dans mon entourage, tous des gens terribles, avec des interets mirifiques dans l’industrie... Soyons un peu serieux. Il y a des enjeux importants sur certains resultats qui font grand bruits et que l’industrie essaye de recuperer et c’est souvent dangereux (je pense a la limitation de la mise a disposition d’un nouveau traitement par exemple pour des raisons pecunieres, un peu comme ce que l’on a vecu la tri-therapie) ; d’ou l’interet de garder une recherche « publique », non financee en majorite par les fameux « lobbies », qui pour le moment tienne d’ailleurs plutot du fantasme.

Pour Jojo2 : vous etes plutot bien renseignes !! Et je suis tout a fait avec les difficultes que l’on peut parfois avoir pour repliquer certains resultats (comme dans l’exemple tres precis que vous citez). Cependant, cela reste minoritaire : la plupart du temps, le resultat princeps d’une experience est reproduit plusieurs fois dans le meme papier, puisque plusieurs questions se posent sur ce resultat majeur et reclament plusieurs experiences. Les gens peuvent tout inventer de A a Z, les cas existent mais sont rares, et detectes car ces pseudo-decouvertes sont destinees a etre utilisees !! on voit tres vite si cela ne marche pas... Souvent une recherche de ne construit pas que sur un papier. Je prend un exemple que je connais bien, dans mon domaine. Un chercheur travaile depuis 10 maintenant sur une substance potentiellement anti-addictive, la 18-Methoxycoronaridine ou 18-MC, c’est plus sympa. Allez dans Pubmed et taper Glick (le nom du chercheur) et 18-MC. Vous verrez un certain nombre de publis ou un faisceau de resultats complementaires chez l’animal suggerent que cette substance pour etre un medicament tres interessant pour traiter la dependance aux drogues (debut d’essai chez l’homme maintenant). C’est un travail tres systematique et au vu des nombreuses experiences, avec des drogues differentes, des protocoles et approches differentes, la conclusion ne peut pas reposer sur un simple « artefact » ou biais methodologique ou statistique. Bref, c’est ce genre de travail qu’il faut egalement avoir en tete car il est le plus representatif. Ce qui est denigre represente au plus 1% des chercheurs, ce sont des derives graves, je ne dis pas qu’il faut les ignoreer. Mais ce n’est pas une raison pour mettre tout un monde au pylori (Jojo2 comprendra la reference !).


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