@Jean Dugenêt
J’évite de prendre en considération le fait que tels ou tels arguments soient repris par la propagande de l’un ou de l’autre des protagonistes, il y du vrai et du faux des deux côtés.
Notamment concernant l’incorporation aux instances occidentales des pays de l’ex zone soviétique, je ne renvoie pas au discours de Poutine, mais au livre de Bzezinsky et au fait que ce qu’il préconisait en 1997 a été effectivement mis en oeuvre. Que cela soit repris pas telle propagande ne m’intéresse pas, je constate la réalisation (ce ne sont pas des prophéties mais des recommandations, il l’a écrit en 97 alors que les premiers élargissements avaient été initiés, et ne parlait pas de l’Ukraine en premier, mais en achèvement). Alors je ne sais pas si c’est ridicule, mais la carte montre cette avancée vers l’Est.
Il y a eu un vent de détente au début du mandat de Poutine, mais les élargissements ont causé des crispations vers 2007 et après.
Comme beaucoup, j’emploie le terme générique ’’l’Occident’’ pour les états sous influence étasunienne, de l’OTAN, G7, UE, etc. qui se désignent comme ’’les démocraties’’ et que les soviétiques appelaient naguère les ’’pays capitalistes’’.
Concernant les aléas politiques en Ukraine, ne soyons pas naïfs, il y a eu ingérence des services des deux ’’’camps’’. Les russes avaient fait pression pour faire ajourner la signature de la coopération avec l’UE, les Européens ont appuyé les protestataires qui brandissaient le drapeau européen à côté du leur -Ils n’ont pas trop vu alors l’emprise des ultra nationalistes locaux dans le mouvement-.
Tant que la langue/culture russe n’a pas été été mise à l’index, les Ukrainiens de l’Est n’avaient pas de vue séparatiste, le schisme s’est creusé lors de manifestation pro- et anti-Maïdan (sponsorisées, évidemment). Les dés étaient jetés, on connait la suite, hélas.