Bonjour, Jean Keim
La question de l’« intelligence » de l’IA est intéressante.
Si l’on se réfère aux définitions généralement données par les dictionnaires (français et anglo-saxons), l’« intelligence » consiste en la capacité à comprendre et à apprendre puis, sur cette base cognitive, à structurer des jugements et à émettre des opinions de manière raisonnée.
C’est ce que fait l’IA, de manière encore imparfaite mais — et c’est vertigineux — avec des perspectives d’amélioration quasiment sans limites.
La seule différence entre l’IA et le cerveau humain semble résider dans le concept de « raison ». L’IA est-elle capable de raisonner ?
En réalité, non, évidemment, car elle ne fait que restituer des synthèses d’argumentations tout droit sorties des raisonnements humains qu’elle a compilés par milliers.
Dès lors ce que l’on nomme l’« intelligence » de l’IA est-il sans valeur ?
Non plus, car il est évident que, sur bien des sujets, les réponses apportées par la machine sont d’ores et déjà en train de supplanter les capacités de raisonnement de la plupart d’entre nous.