’’On a finalement simplement par ce biais de l’intervention de l’Etat
donné à cette religion une officialité qui n’a cessé de jouer dans le
sens d’un repli communautaire, et d’une emprise religieuse côté musulman
qui n’existait nullement avant cette politique vue d’en haut’’
C’est exactement l’inverse, cette religion se déployait indépendamment de tout contrôle dans un cadre communautariste, et certaines mouvances propageaient des enseignements opposés aux principes républicains.
A la suite de réflexions entamées par Pierre Joxe lors de la présidence de François Mitterrand, puis relancées sous le gouvernement Jospin par Jean-Pierre Chevènement, l’état s’est efforcé de mettre en place une instance de cette religion pour contrôler la formation des prêcheurs et l’enseignement effectué au nom de leur religion, et représenter celle-ci lors de concertations. Cela a conduit sous la présidence de Nicolas Sarkozy à la mise en place du CFCM, qui a eu une certaine audience, avec des représentants de qualité. Mais l’harmonisation qui existe pourtant dans certains pays dont c’est la religion officielle n’a pas pu être obtenue du fait de la multiplicité des courants, et d’autres instances ont été créées, en vain.