@Jean-Paul Foscarvel
Non, il me
semble que vous cédez un peu à l’analyse rapide que font la plupart des
commentateurs médiatiques pressés en inversant le rapport de représentation. Ce
sont nous les électeurs-citoyens qui donnons du poids et du pouvoir aux
mouvements politiques autrement les choses seraient assez figées. Nous ne leur
appartenons pas. Par contre vous posez de mon point de vue la bonne question quand
vous vous interrogez sur la représentativité de LFI vis-à-vis des classes
rurales pauvres et j’ai apporté quelques éléments de réponse.
C’est toute
la problématique d’un mouvement politique comme LFI s’il veut aboutir à une
meilleure représentation et implication de ses concitoyens qui sont la
condition de son existence et de sa reconnaissance. C’est vital et encore plus
s’il accède aux responsabilités en partage avec d’autres de préférence afin de
garder cette ouverture indispensable. Il doit cultiver un lien fort avec les
gens dans les différentes composantes de leur vie, travail, emploi, pratiques
culturelles au sens large, leur niveau d’information général, leurs aspirations
à une démocratie plus réelle, plus solidaire, plus responsable afin de contourner
et dépasser les pratiques politiques actuelles qui consistent surtout à ne pas
partager loyalement l’information utile et nécessaire pour abuser de la bonne
volonté et/ou de la résignation du plus grand nombre. L’idée générale, c’est l’alliance
de l’intelligence collective avec les
valeurs et pratiques d’une authentique démocratie. C’est une utopie qui n’existe
pas mais qui est en chemin. On peut s’interroger sur tous les comportements
humains qui la contredisent mais voir aussi le chemin parcouru par ceux qui
nous ont précédés qui ont connu des horreurs qui ne dérangeaient pas grand
monde.
De ce point
de vue la NUPES est à la fois un socle une dynamique de rassemblement à partir d’analyses et propositions
qui sortent du terrain et non de laboratoires de politiciens professionnels.
Les représentants du PC, du PS et d’EELV se comportent encore et toujours comme
des responsables de parti d’état major
ayant une clientèle. On a vu ce que cela a donné au 1er tour de la
présidentielle.
Une poignée
d’élus défaits se sont affichés dans la NUPES en récupérant des mandats
inespérés pour très vite jouer de leur différence comme ils disent en pensant
nous emmener, à l’insu de notre plein gré, avec eux. A la remorque encore et toujours
du libéralisme dont ils prétendent incarner comme leurs prédécesseurs la
consolation sociale et charitable. Nous avons déjà donné. Une dernière leçon
s’impose à ceux qui nous pensent idiots et incultes.
Dernier
point, si on regarde de près les données des élections, un léger basculement de
l’abstention est de nature à rebattre toutes les cartes. Pourquoi un silence si
assourdissant dans nos médias ? Désintérêt d’une réflexion sur la
démocratie ?