Un idiot utile du capitalisme se reconnaît très facilement,
qu’il se dise de gauche radicale, communiste ou anti capitaliste, c’est
celui qui défend le principe de la souveraineté nationale, celui là est
fondamentalement un idiot utile du capitalisme. Quelle que soit la
teneur de son discours sur le plan politique et économique, il est
« baisé ».
Tout simplement parce que le capitaliste, qu’il soit bourgeois ou
avant lui noble, fonde la justification à sa domination sur les
citoyens qui composent sa communauté nationale, sur la menace permanente
à laquelle il faut obligatoirement un chef pour commander afin de lutter
contre l’ennemi. Car c’est le seul cas où le chef s’impose naturellement
à une communauté, même communiste. Sans cela, le chef n’a aucune
justification à dominer et obtenir la servitude volontaire du peuple.
Mais cela implique toujours la mise entre parenthèse du communisme ou de
la démocratie par la dictature ou le capitalisme.
Macron pousse jusqu’à la caricature ce principe, même là où cela n’a aucun sens comme avec le covid.
Bref, le pire ennemi du chef, que ce soit sur le plan économique ou
militaire, c’est la paix et son meilleur ami, c’est la menace ou état de
guerre.
Prend l’exemple de la 1ère guerre mondiale, la veille de la guerre,
les travailleurs européens, allemands et français en tête, s’unissaient
pour obtenir des droits sociaux et faisaient avancer l’idéal communiste,
mais grâce à la formule magique « la patrie en danger », ils
s’entretuaient par millions le lendemain. Le pauvre Jean Jaurès qui
voulait distinguer patriotisme et nationalisme, ne voyait pas qu’il
s’agit du même principe sous deux noms différents et qui sont pour tout
capitaliste le seul moyen pour manipuler les citoyens de nature
pacifique et grégaire et autant les exploiter que les envoyer se faire
tuer. Une nation n’est jamais qu’un outil et non une personne. Bref, le
grand jean Jaurès en défendant le patriotisme s’est fait l’idiot utile
du capitalisme, tout en le dénonçant, car on ne peut pas en même temps
soutenir un idéal et son contraire, il faut obligatoirement placer l’un
devant l’autre, donc, il ne pouvait pas soutenir le patriotisme et en
même temps dénoncer le nationalisme. Car s’il est vrai que la lutte
commence toujours chez soi avant de se répandre chez les autres, elle
implique de partir sur des bases claires, c’est à dire, que le cadre de
la nation est un élément de l’ensemble plus grand qu’est la Terre et où
s’est toujours la mutualisation de la force qui permet l’application du droit, que ce soit au sein de sa famille ou bien à l’échelle de notre
monde.
De fait, on peut aimer sa patrie mais si on pousse jusqu’au patriotisme, alors, cela veut dire qu’on considère l’autre comme son ennemi potentiel avec lequel on peut nouer des alliances d’intérêts, mais jamais des relations amicales qui exigent de placer un idéal supérieur, c’est à dire, l’humain.
Pourquoi crois tu que Macron qui se dit européen utilise la même
formule magique de « la patrie en danger » ? Même Staline a dû se
résigner à utiliser la formule magique pour motiver les russes à aller
se faire tuer sur le front pendant la seconde guerre mondiale.
Bref, dès que quelqu’un me parle de souveraineté nationale, je sais
de facto qu’il s’agit là d’un idiot utile du capitaliste.