https://www.bible-notes.org/article-90-la-genisse-rousse-nombres-19.html
Peut-être pensons-nous que le passage concernant
le sacrifice de la génisse rousse aurait dû se trouver avec le récit des
autres sacrifices, dans le livre du Lévitique. Il est remarquable que
l’Esprit de Dieu n’ait pas agi ainsi. Il l’a placé au milieu du livre
des Nombres, un livre qui présente le peuple de Dieu en chemin dans le
désert.
Le livre de Lévitique traite de la manière dont
nous nous approchons de Dieu, sur la base d’un sacrifice. Le livre des
Nombres, le livre du désert, relate les actions des enfants d’Israël,
pendant leur trajet vers Canaan, leurs murmures, leurs chutes, leurs
convoitises. Or ce monde devrait être un désert pour le chrétien, en
route vers la gloire de Dieu : ainsi, nous comprenons combien ce
sacrifice de la génisse rousse est approprié.
Le peuple est dans le désert, en route vers le repos.
Nous aussi, qui croyons au Seigneur, sommes encore maintenant dans ce
monde, exposés à la souillure, avec le péché en nous, le monde autour de
nous (et le diable aussi !), en route vers la gloire de Dieu. Et
pendant que nous séjournons ici-bas, nous avons besoin d’être purifiés
de toute la souillure que nous contractons en chemin.
Sans vouloir entrer dans tous les détails de ce chapitre, abordons seulement les points principaux.
Une génisse rousse, sans aucun défaut (préfiguration de Christ)
« C’est ici le statut de la loi que
l’Eternel a commandé, en disant : Parle aux fils d’Israël, et qu’ils
t’amènent une génisse rousse, sans tare, qui n’ait aucun défaut
corporel, et qui n’ait point porté le joug » (Nom. 19 : 2).
La première chose qui est mentionnée, c’est qu’il
fallait un sacrifice sans tache. Le Seigneur Jésus s’est présenté
lui-même pour faire la volonté de Dieu, selon les paroles de 1 Pierre 1 :
19 : « Un agneau sans défaut et sans tache ».
Cette génisse ne devait avoir porté aucun joug.
Quelle est la signification de ce fait ? Le Seigneur Jésus, en ce qui
concerne sa propre personne, n’a jamais été sous le joug du péché. Nous,
nous sommes par nature sous ce joug : « Quiconque pratique le péché est
esclave du péché » (Jean 8 : 34). Nous étions sous le joug du péché. Le
Seigneur Jésus, comme nous le savons, est venu dans ce monde. « La
sainte chose qui naîtra, sera appelée Fils de Dieu », avait dit l’ange à
Marie (Luc 1 : 35). Il n’y avait aucun joug de péché sur lui. Il n’a
commis aucun péché (1 Pier. 2 : 22), il n’a pas connu le péché (2 Cor.
5 : 21).
« Et vous la donnerez à Eléazar, le sacrificateur, et il la mènera hors du camp, et on l’égorgera devant lui »(Nom. 19 : 3).
Ceci nous reporte maintenant au dernier chapitre
des Hébreux : « Car les corps des animaux dont le sang est porté, pour
le péché, dans les lieux saints, par le souverain sacrificateur, sont
brûlés hors du camp. C’est pourquoi aussi Jésus, afin qu’il sanctifiât
le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte » (Héb. 13 :
11-12). « Hors du camp », « hors de la porte ». Combien l’antitype
répond clairement au type ! Comme Jésus a été conduit hors de la porte,
la génisse était menée hors du camp. Et Celui qui était sans péché, le
juste a été mis à mort (Jac. 5 : 6).
Il y a trois aspects que nous allons découvrir maintenant, quant à la valeur de la mort de la génisse :
- « Et Eléazar, le sacrificateur,
prendra de son sang avec son doigt et fera aspersion de son sang, sept
fois, droit devant la tente d’assignation » (Nom. 19 : 4).
- « Et on brûlera la génisse devant ses yeux : on brûlera sa peau, et sa chair, et son sang, avec sa fiente » (Nom. 19 : 5).
- « Et le sacrificateur prendra du
bois de cèdre, et de l’hysope, et de l’écarlate, et les jettera au
milieu du feu où brûle la génisse » (Nom. 19 : 6).
Chacun de ces versets présente un aspect différent de l’oeuvre du Seigneur Jésus.
- Le sang était versé, le sacrificateur en
faisait aspersion devant la tente d’assignation (v. 4), devant Dieu en
fait. Cet acte représente le sang précieux de Christ, qui a été versé
une fois, et en vertu duquel nous avons la rédemption, le pardon des
péchés.
- L’animal entier était réduit en cendres
hors du camp, ce qui montre en type que le feu du jugement de Dieu a
consumé tous nos péchés sur la croix, de sorte qu’ils sont entièrement
ôtés et ne pourront plus jamais nous être imputés. Pour ceux qui
croient, tous leurs péchés ont été expiés, pour toujours.
- Concernant le bois de cèdre et l’hysope, il est
écrit, dans 1 Rois 4 : 33, que Salomon « parla sur les arbres, depuis
le cèdre qui est sur le Liban, jusqu’à l’hysope qui sort du mur ». Il
s’agit de tout ce qui, dans le royaume végétal, va de l’arbre le plus
imposant jusqu’à la plus petite plante. Ainsi ce bois de cèdre et cette
hysope seraient le type de tout ce que nous possédons en tant qu’enfants
d’Adam, de tout ce dont nous nous glorifions et nous vantons comme des
hommes naturels.
L’écarlate est un type bien connu de la gloire de
ce monde. La femme, dans Apocalypse 17 : 3, assise sur la Bête, est
parée d’écarlate, et montée sur une bête écarlate. Toutes ces choses
sont consumées au milieu du feu où brûle la génisse.