par Michael von der Schulenburg, Hans-Joachim Funke
Pour l’Occident, la dégradation de la situation militaire en Ukraine et le retrait croissant des États-Unis ont fait naître une situation dans laquelle l’Union européenne est dorénavant appelée à contribuer activement à la résolution de ce conflit. Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’UE aurait ainsi la possibilité, indépendamment des considérations géopolitiques des États-Unis, de prendre en main le destin de l’Europe dans une question aussi cruciale que la guerre et la paix sur le sol européen. On serait en droit d’attendre qu’ici l’Union et ses membres, dans leur propre intérêt, corroborent le projet de paix européen, tel qu’elle était censée le représenter à sa création.
Effrayant à dire, mais il n’en est rien. Au contraire ! Tandis qu’au sein de l’establishment politique américain, des appels aux négociations avec la Russie se précisent, les politiques de l’UE et presque tous ses États membres empruntent le chemin contraire et s’empêtrent dans des appels à la guerre de plus en plus assourdissants et des comportement bellicistes de plus en plus irrationnels et insensés. La possibilité d’une résolution diplomatique des problèmes dont découle le conflit n’a même pas l’heur d’être envisagée.
Le grand quotidien néerlandais NRC, qui était jusqu’à présent, tout comme les médias allemands établis, un partisan de la poursuite de la guerre, a publié il y a peu un article de mise en garde intitulé : « Comme un somnambule, les Pays-Bas dérapent vers une nouvelle guerre mondiale ». Une telle mise en garde est assurément valable pour toute l’Union européenne. Une élite politique au sein de l’UE, imbue d’elle-même, serait-elle en train de risquer l’effondrement de l’Europe sur la base d’un sentiment de justice erroné ?
Les États-Unis s’éloignent de la guerre en UkraineLe président Biden a commencé son discours sur l’état actuel de la nation en assurant à l’Ukraine, une fois de plus, son soutien inconditionnel. Seulement cette fois, ses paroles sonnaient creux, tandis qu’émergeaient deux autres remarques-clé dans son discours : il soulignait qu’en aucun cas il n’enverrait des soldats américains sur le sol ukrainien et que seule l’Ukraine pouvait stopper la Russie. Néanmoins, la manière dont l’Ukraine devait s’y prendre après deux ans d’une guerre qui a déjà fait payer un lourd tribut en vies humaines et en destruction du pays, Biden ne l’a pas évoquée, ni à quoi ressemblerait le soutien des États-Unis. Il est donc tout à fait compréhensible que la femme du président ukrainien ait refusé l’invitation du président Biden d’assister à son discours au Congrès. Les Ukrainiens – et en particulier le président Zelensky – doivent se sentir trahis par les États-Unis.
18/04 12:09 - DACH
=Peut-être aurait-il fallu y réfléchir avant de jeter aux orties les traités de la guerre (...)
16/04 18:07 - SPQR audacieux complotiste chasseur de complot
Intervention directe de l’armée américaine : pour Washington, l’Ukraine n’est (...)
15/04 18:24 - Nicolas36
15/04 18:21 - Nicolas36
@SPQR audacieux complotiste chasseur de complot Les Allemands ne manquent pas d’humour. (...)
15/04 18:15 - Nicolas36
@SPQR audacieux complotiste chasseur de complot Ils sont bons à Tel Aviv. Israel se fout du (...)
15/04 18:09 - Nicolas36
@Jules Seyes Exact. C’est bien ce que je laisse entendre. Sinon de réduire les (...)
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