@Francis, agnotologue
Ma grand-mère maternelle, veuve au début du vingtième siècle. Veuve vivant à Paris, avec quatre filles à élever, ma mère était la plus jeune, deux ans à la mort de mon grand-père.
À l’époque, pas de rentes pour les veuves, il fallait se débrouiller.
Alors ma grand-mère, courageuse comme l’Auvergnate qu’elle était, s’est procuré une charrette et y a attelé un gros chien, un Saint-Bernard, pour faire la chiffonnière (si je voulais faire le kéké, je dirais antiquaire ).
Elle triait le réutilisable parmi ce que laissaient les gens dans les poubelles et sur le bord du trottoir. Ensuite, elle allait revendre sa récolte au marché aux puces de Saint-Ouen.
Et c’est le Saint-Bernard qui tirait la charrette pleine d’objets parfois assez lourds (on faisait solide « dans le temps »).
J’ai peu connu ma grand-mère, elle habitait Paris, nous habitions en Haute-Savoie. Je me souviens qu’elle était petite et frêle, même pour les yeux du gamin de 8-10 ans que j’étais. C’est donc ma mère qui m’a raconté ces histoires.