@l’auteur
Etablir la liste des défauts d’un avion de combat dont le cahier des charges est extraordinairement compliqué ne rime pas à grand chose en fait.
Le cout de développement et de mise au point sera pharaonique très certainement mais en terme de matériel militaire cela n’a aucune signification.
Les USA « impriment » autant de monnaie qu’ils ont besoins car le USD est une unité de réserve mondiale et quelque soit le volume en circulation et l’inexistence d’une contrepartie matérielle il n’y a aucun risque pour leur solvabilité.
En conclusion le « quoi qu’il en coute » s’applique complètement aux conglomérats militaro industriel des USA.
L’idée de base du F35 était un avion multi rôle complètement intégré en terme d’informatisation et destiné à évoluer à 360 degré sans être jamais visible.
La technologie « stealth » ou furtive a été retenue par les forces armé&es des USA depuis 20 ans autant dans l’armée de l’air que dans la marine.
Cela représente une réponse technologique à la puissance et à la précision des missiles couramment en service actuellement qui sont des dangers considérables pour tout les moyens classiques avions, navires et autres.
Le problème de cette technologie est qu’elle est extrêmement complexe et couteuse à mettre en oeuvre.
Les aéronefs et navires furtifs sont d’un cout prohibitifs et l’idée stratégique qui les justifient est qu’un pays qui dispose de moyens financiers infinis peut se permettre de se les payer. Ce n’est pas le cas d’autres pays autres que les USA.
Dans la mesure de l’efficacité de la furtivité , nul besoin de disposer d’un aéronef performant et agile à l’extrême car dans la mesure ou on ne le voit pas c’est assez secondaire.
L’adversaire sera détruit sans même savoir ce qu’il lui arrive.
En réalité le F35 est un appareil qui est prévu pour agir en escadrons interconnectés et l’argument de l’imposer à tout les membres de l’OTAN répond à une interopérabilité totale qui est sa raison d’être.
C’est l’argument technologique et stratégique massue.
Les stratégies Occidentaux sont au fait que les Russes et les Chinois disposent de moyens de défense anti aériens touffus et efficaces . Le F35 est une réponse stratégique car il est prévu pour attaquer ces défenses sans être repéré.
Le F35 est typiquement un avion de combat de première frappe sensé éliminer préventivement les moyens de détection et de défense de l’adversaire dés le début d’un conflit potentiel.
Il n’est pas destiné à faire la police du ciel et il est préférable qu’il demeure au sol afin de ne pas risquer de révéler sa signature trop tôt . Ceci explique le nombre de simulateurs exigés en sus de l’appareil afin d’entrainer les pilotes furtivement.
Ceci pour comprendre que les évaluations comparatives sont biaisées car elles ont une guerre de retard et qu’ils négligent la notion de mise au point d’un saut technologique.
Ceci étant le F35 n’est pas encore au niveau de son cahier des charges et sa nature très avant gardiste rend la formation des pilotes très délicate. L’appareil est un monstre d’électronique qui nécessite une approche de pilotage totalement nouvelle.
C’est ce qui explique les incidents à répétition. Une technologie encore défaillante car limite et une exploitation compliquée.
On peut néanmoins admettre qu’a un moment donné cet appareil atteindra son potentiel visé à 90% et que son exploitation sera habitué à travailler avec.
Les couts engendrés seront certainement énormes mais si l’objectif stratégique est atteint , le programme F35 pourra se justifier ne serait ce que par le saut technologique.
Il y a pourtant des menaces stratégiques contre ce type d’arme.
Les Russes qui ont très bien compris les intentions des USA ont développés leur approche de la première frappe : les missiles hypersoniques. C’est l’existence de ce type de missile qui gênent quelque peu aux entournures les appareils comme le F35.
Pour exécuter leurs missions les F35 doivent décoller en masse afin d’attaquer en bande l’adversaire et détruire sans être repérés et sans coup férir toutes les défenses de l’adversaire ainsi que ses points de commandement.
Les avions sont invisibles au radar mais ils sont visibles au sol par les satellites.De plus les bases militaires doivent être spécifiques pour ces appareils et ces bases ne sont nullement furtives.
Une première frappe massive de missiles balistiques hypersoniques , complètement impossibles à détecter à temps pour les détruire pourrait annihiler les avions au sol en théorie.
La Russie possède ce type de missile ce qui gène l’OTAN aux entournures. Une base de lancement de missile est mobile ce qui n’est pas le cas d’un aérodrome militaire avec une piste de 2 ou 3 Km .
Une première frappe de F35 (si l’initiative est OTAN) serait suivie par l’éradication de toutes les bases Occidentales en Europe et la perte consécutive des avions présents et ceux qui reviendraient.
De surcroit les missiles air air du F35 ne sont nullement furtifs donc une foi tiré l’avion serait repéré.
L’unique efficacité opérationnelle du F35 à l’initiative de première frappe serait le transport et le bombardement nucléaire.
En résumé la fin du monde via la troisième guerre mondiale car il est peut probable qu’il soit possible d’éliminer tous les vecteurs nucléaire Russes en une passe.
Résumons : le F35 reste un saut technologique à finaliser mais en aucun cas une arme absolue qui donne une supériorité décisive comme ne l’on pas été le B52 en son temps.
Il reste que d’investir lourdement sur le F35 rend les forces aériennes de l’OTAN relativement nues dans le contexte d’un conflit classique.
La force aérienne étant le fer de lance des pays Occidentaux , ceci explique qu’ils font la sourde oreille pour imposer une « no fly zone » au dessus de l’Ukraine. Les Etats majors Occidentaux disposent d’avions en grand nombre mais quelque peu datés face aux appareil Russes type SU57 et Chinois J10.
Les forces aériennes OTAN craignent la défense aérienne Russe et ils ne souhaitent pas s’y frotter. Quant a y envoyer des F35 , c’est prendre le risque de dévoyer l’usage spécifique de l’avion. Ceci explique pourquoi cet appareil n’est pas utilisé en opérations.
Une évaluation stratégique équilibrée (j’espère) et une analyse personnelle.