Je mens donc
je suis.
Un procédé
très original vieux comme la démagogie. Tout en esbroufe pour employer un mot
qui sonne bien avec l’idée qu’il soustend . Dénoncer solennellement le mensonge et
les présumés menteurs en associant une liste de mensonges et de menteurs avec
des gens et des situations que l’on cherche à disqualifier en faisant ainsi l’économie
de devoir apporter des arguments un peu solides à une démonstration dont on
s’évite les risques et la difficulté. En ajoutant, pour que la pâte prenne
bien, ses propres mensonges. Avec les
présupposés habituels qui clignotent comme les lumières annonçant le SAMU. À
l’évidence nous sommes censés être des imbéciles prêts à être subjugués par un
maître es rhétorique s’imaginant capable
d’hypnotiser mentalement qui s’aventure à le lire. Nous invitant qui sait à un pugilat verbal sur fond de
malentendus afin de le distraire. Ce que le maître ignore, c’est qu’ici nous
sommes déjà immunisés tellement on en a déjà vu de cette roublardise.
Pour ma
paroisse je renvoie à un article récent d’Agoravox de Jules Elysard qui a déjà fait un sort aux amabilités du
jour adressées au mouvement LFI avec une video (18 mn) très instructive qui en sus d’établir la vérité des faits nous
initie à repérer la technique des questions impliquantes (l’intervieweur tente
d’imposer ses mots).
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-banalite-du-mal-et-du-mensonge-254333
Heureusement
l’article du jour dont le titre va si bien à l’auteur a un autre intérêt plus
ludique puisque celui-ci a besoin bien sûr de faire mine d’être au-dessus de la
mêlée. Comme pour un polar, cherchons donc à qui profite le crime comme on dit
alors. C’est vite vu, il n’y a pas même d’intrigue pour nourrir notre curiosité
et le suspens. D’emblée transpire le conformisme de qui se plaint de ce qui
dérange l’idée qu’il se fait de son confort moral et matériel comme valeur
universelle censée tout expliquer et régenter. L’auteur étant naturellement propriétaire de la vérité un point c’est tout.
Devons-nous
nous excuser d’exister et de chercher à comprendre la complexité qui nous
entoure et que nous subissons sans nous en remettre à des sages qui nous
tancent de ne pas leur ressembler ?