Rien ne va plus entre Netanyahu
et les responsables militaires
Avec la hausse du niveau des offensives militaires israéliennes
contre la bande de Gaza, les désaccords entre l’institution militaire
israélienne et le Premier ministre israélien Netanyahu se font
plus fréquents :
- Yoram
Hammo, responsable de la rédaction des affaires stratégiques au Conseil
de sécurité nationale, a démissionné ce dimanche en raison de
« l’absence de décisions de Netanyahu pour le lendemain de la guerre et
du retour des opérations dans le nord de Gaza », ont rapporté les médias
israéliens
- Herzi
Halevi le chef de l’état-major de l’armée israélienne avait envoyé
samedi « un avertissement dramatique » à Netanyahu. Selon Channel 13,
Halevi a écrit sur sa page X : « Tu persistes à revenir à l’action
militaire parce que tu ne prends pas de décision ».
La ligne rouge franchie
L’ex
chef du département des opérations au sein de la Direction des
opérations, le général Gadi Shamni avait lui aussi accusé samedi accusé
le gouvernement de « mettre en danger les soldats pour des raisons
politiques » — « L’entrée à Rafah est une question politique. En raison
de la crainte de Netanyahu de l’effondrement de sa coalition
gouvernementale », a-t-il déclaré pour le quotidien israélien Yediot Ahronoth, rapporté par le site web de la chaine qatarie al-Jazeera. « La
question est de savoir à quel point le chef d’état-major doit-il cogner
sur la table ? et peut-être parler en public ? le fait d’envoyer les
militaires à la bataille pour des raisons politiques franchit la ligne
rouge », a-t-il affirmé.
La rue n’est pas en reste
les familles des militaires israéliens mobilisés pour la guerre dans la
bande de Gaza commencent à se révolter. D’après la radio militaire
israélienne, 600 d’entre elles ont écrit une lettre au commandement de
l’armée pour s’opposer à l’invasion de Rafah. Elles ont dit « qu’elles
n’ont pas confiance dans le commandement de l’armée et qu’elles ne
resteront pas les bras croisés tandis que leurs fils sont en danger ».